Dans son nouvel essai, Philippe de Villiers sonne l’alarme. L’ancien secrétaire d’État et créateur du Puy du Fou publie « Populicide », un ouvrage de 418 pages dans lequel il dénonce un « changement de civilisation » en France. Pour lui, seule une consultation populaire sur l’immigration peut répondre à l’angoisse qu’il décrit.
Dans les colonnes du Journal du Dimanche, Philippe de Villiers affirme que la France « se créolise » et devient un « territoire du Barbaricum », en référence aux marges de l’Empire romain. Pour étayer son constat, il cite les violences ayant émaillé la finale de la Ligue des champions et celles de la Fête de la musique, deux événements récents marqués par des agressions, qu’il décrit comme les signes d’une mutation sociale profonde.
Dissolution, démission… ou référendum
À 76 ans, l’ex-député européen se veut offensif. Selon lui, trois solutions existent pour retrouver la souveraineté nationale : la dissolution de l’Assemblée, la démission du président de la République ou l’organisation d’un référendum. C’est cette troisième option qu’il privilégie, la jugeant seule capable d’« envoyer un signal immédiat aux Français ». L’immigration, dit-il, doit devenir « le sujet central » de la vie politique, car « immigration et insécurité vont ensemble ».
Une stratégie inspirée des pétitions citoyennes
Pour contraindre Emmanuel Macron à agir, Philippe de Villiers a lancé une pétition nationale intitulée « Exigeons un référendum sur l’immigration ». Le procédé s’inspire de la mobilisation contre la loi Duplomb et la réintroduction de l’acétamipride, pesticide néonicotinoïde, qui avait recueilli plus de deux millions de signatures cet été. Selon lui, un tel outil de mobilisation peut devenir un « moyen de pression efficace » sur l’exécutif.
Une « urgence vitale » à ses yeux
L’ancien ministre explique vouloir « rassembler un nombre de signataires si massif qu’une gêne s’installe au sommet de l’État ». L’objectif affiché est de replacer la question migratoire au cœur de la prochaine présidentielle. Dans ses propos, Philippe de Villiers n’hésite pas à parler de « sauver les derniers Français », insistant sur une menace qu’il estime existentielle.
Une démarche clivante mais assumée
Avec Populicide (Fayard), l’auteur poursuit son combat idéologique, mêlant pamphlet politique et appel à la mobilisation citoyenne. Sa rhétorique, radicale et polémique, trouve un écho auprès d’une partie de l’électorat inquiet face aux mutations sociales. Mais elle cristallise aussi les critiques de ceux qui y voient une exploitation des peurs et une stratégie populiste.