Ils ronronnent, nous apaisent et partagent nos nuits avec une tendresse désarmante. Mais derrière la douceur du chat lové contre nous se cachent parfois des risques que l’on sous-estime. Dormir avec son félin favori n’est pas anodin : certaines maladies peuvent s’inviter dans nos draps à notre insu. Voici ce qu’il faut savoir pour préserver complicité… et santé.
Le Toxoplasma gondii est un parasite microscopique, inoffensif pour la plupart… mais redoutable pour certains. Il se développe dans l’intestin des chats, en particulier ceux qui mangent de la viande crue ou qui chassent. Le danger ? Les œufs du parasite sont expulsés dans les excréments. Et même si votre animal semble en parfaite santé, il peut transmettre la toxoplasmose sans le savoir.
Pour les personnes immunodéprimées et les femmes enceintes, cette infection peut avoir de graves conséquences : atteintes neurologiques, complications pour le fœtus… D’où l’importance de manipuler la litière avec précaution, et de se laver les mains rigoureusement après tout contact.
La maladie des griffes du chat : une menace insoupçonnée
Dormir avec son chat augmente aussi le risque de griffures ou de morsures nocturnes… parfois invisibles mais lourdes de conséquences. La Bartonella henselae, une bactérie transmise par les griffes, peut provoquer fièvre, ganglions enflés, fatigue intense et, dans les cas plus sévères, des complications organiques chez les personnes fragiles.
Un simple mouvement brusque de votre félin pendant son sommeil peut suffire à vous égratigner, surtout si vous dormez profondément… et ne sentez rien sur le moment.
La teigne : mycose contagieuse et envahissante
Votre chat a l’air en parfaite santé ? Il pourrait pourtant être porteur de la teigne sans le montrer. Ce champignon microscopique adore les environnements chauds et humides… comme vos draps. Résultat : plaques rouges, démangeaisons et lésions cutanées chez l’humain, souvent contagieuses à toute la famille.
Un traitement antifongique est nécessaire, mais il faut aussi désinfecter literie, vêtements et surfaces textiles, sous peine de rechute. Un simple contact peut suffire.
Allergies, poils, acariens : le trio qui dérange
Même sans maladie apparente, le chat peut provoquer des troubles respiratoires. Ses poils, sa salive et ses squames contiennent des allergènes puissants. Dans une chambre mal ventilée, ces particules s’accumulent et peuvent déclencher asthme, rhinite, toux ou démangeaisons cutanées, en particulier chez les enfants ou les personnes sensibles.
Ajoutez à cela les puces, tiques ou acariens que votre animal peut rapporter de ses balades, et votre lit peut vite devenir un petit nid à parasites.
Les bons gestes pour une cohabitation sereine
Pas besoin d’expulser votre chat de la maison pour rester en bonne santé. Mais quelques ajustements peuvent tout changer :
Nettoyez la litière chaque jour, portez des gants, et évitez d’y toucher directement.
Limitez les sorties à l’extérieur, surtout la nuit, pour réduire les risques de contamination.
PUBLICITÉ:Lavez-vous les mains après avoir caressé votre chat ou manipulé ses affaires.
Évitez les bisous sur la bouche ou le museau, privilégiez les caresses sur la tête.
Ne laissez pas votre chat grimper sur les plans de travail ou la table de cuisine.
Cuisinez vos viandes à cœur, surtout si vous êtes enceinte ou immunodéprimé(e).
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Faut-il bannir le chat du lit ?
Pas forcément. Mais un chat au pied du lit, dans sa propre couverture ou son panier, est une bonne alternative. Vous conservez la proximité, sans vous exposer aux risques directs. De plus, un chat qui dort en hauteur ou sur un coussin dédié est souvent plus calme et moins agité.
L’essentiel, c’est l’hygiène, la vigilance et le bon sens.