Longtemps considérée comme éradiquée en France, la rage a refait une apparition dramatique à Perpignan.

Un homme d’une trentaine d’années est décédé des suites de cette infection virale, rappelant la gravité d’une maladie presque toujours mortelle une fois déclarée. Le cas, confirmé par l’Institut Pasteur, soulève des inquiétudes sanitaires et relance la vigilance autour de cette pathologie rare.
L’homme, hospitalisé une semaine avant son décès, présentait des symptômes évocateurs de la rage. Le diagnostic a été confirmé par le Centre national de référence à l’Institut Pasteur. Une enquête épidémiologique est en cours pour identifier l’origine de la contamination et déterminer s’il a été en contact avec un animal porteur du virus.
Comment se transmet la rage ?
La rage se transmet par la salive d’un animal contaminé — chien, chat, chauve-souris ou autre mammifère sauvage. Une morsure, une griffure ou même un léchage sur une plaie ou une muqueuse suffit à introduire le virus dans l’organisme. Ce dernier infecte ensuite le système nerveux et perturbe son fonctionnement, rendant la maladie redoutablement rapide et violente.

Des symptômes progressifs mais implacables
Après une incubation de quelques semaines à quelques mois, les premiers signes apparaissent : fièvre, frissons, fatigue, insomnies, perte d’appétit, maux de tête, anxiété ou irritabilité. Puis viennent les atteintes neurologiques : douleurs, engourdissements, spasmes musculaires, troubles respiratoires et difficultés à avaler. Dans de très rares cas, notamment chez certains enfants, des survivants ont été recensés, mais la rage est quasiment toujours fatale une fois les symptômes déclarés.
Une maladie presque toujours mortelle mais évitable
Chaque année, près de 60 000 décès liés à la rage sont enregistrés dans le monde, principalement en Afrique et en Asie, selon l’OMS. En France, la maladie est devenue extrêmement rare grâce à la surveillance vétérinaire et à la vaccination. Le traitement préventif reste le seul rempart efficace : après une morsure suspecte, la vaccination doit être réalisée immédiatement dans un centre antirabique pour éviter que l’infection ne progresse.










