Une scène inédite et chargée d’émotion. Ce mardi 21 octobre 2025, Nicolas Sarkozy, ancien président de la République, a été incarcéré à la prison de la Santé à Paris, marquant un moment historique pour la Ve République.

Dès les premières lueurs du jour, les caméras et les sympathisants étaient rassemblés devant le domicile de l’ancien chef de l’État, dans le XVIᵉ arrondissement de Paris. Peu avant huit heures, Nicolas Sarkozy a quitté les lieux pour rejoindre la prison de la Santé. Sur son trajet, une cinquantaine de soutiens ont applaudi son passage, brandissant des pancartes à son effigie. Une scène empreinte de dignité, mais aussi d’une profonde gravité.
D’après Europe 1, il occupe désormais une cellule individuelle d’environ neuf mètres carrés, sous un régime d’isolement destiné à assurer sa sécurité. L’ancien président devrait y rester plusieurs semaines au minimum, en attendant l’examen de la demande de remise en liberté déposée par ses avocats.
Une onde de choc nationale

L’annonce de son incarcération a immédiatement provoqué une vague d’émotion dans tout le pays. Sur le plateau de Christine Kelly et vous (CNews), une auditrice prénommée Sylvie n’a pu contenir sa tristesse : “J’ai honte de ma France”, a-t-elle lancé, la voix tremblante. Pour elle, “on emprisonne un ancien chef d’État sans preuve tangible, juste sur des soupçons”, regrettant une justice “devenue politisée”.
Cette réaction, partagée par de nombreux téléspectateurs, traduit le désarroi d’une partie de la population, attachée à la figure de Nicolas Sarkozy, malgré les controverses.
Les Français divisés entre justice et émotion
Sur les réseaux sociaux, le débat s’est enflammé : certains saluent une justice indépendante, qui démontre que “personne n’est au-dessus des lois”, tandis que d’autres dénoncent un acharnement politique.
Des responsables de tous bords ont néanmoins appelé à la retenue et au respect du principe de présomption d’innocence, rappelant que l’ancien président a fait appel de sa condamnation. Pour plusieurs observateurs, ce moment symbolise le dilemme d’une démocratie moderne : conjuguer exigence de justice et respect de la fonction suprême.
Une blessure pour la République

Au-delà de la procédure, l’incarcération d’un ancien président interroge sur la portée morale et symbolique de cet acte. Pour beaucoup, c’est un choc : jamais sous la Ve République, un ex-chef de l’État n’avait été conduit en prison dans de telles conditions.
Christine Kelly elle-même a exprimé sur X (ex-Twitter) un cri du cœur amer :
“Honte d’avoir un président en prison, honte de voir notre Louvre cambriolé, honte de ne pas libérer Boualem Sansal, honte d’avoir une économie dégradée, honte de ne pas avoir de majorité… Pauvre France.”
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Une déclaration qui résume le sentiment d’un pays en perte de repères, où la succession de crises politiques et institutionnelles semble fragiliser la confiance nationale.










