Styliste engagée et héritière discrète du Rocher, Pauline Ducruet trace une trajectoire à la fois personnelle et professionnelle aux quatre coins du monde.
À 31 ans, la fille de Stéphanie de Monaco s’impose dans l’univers de la mode en puisant son inspiration dans ses racines familiales et les villes où elle a vécu.
Née et élevée à Monaco, Pauline Ducruet a très tôt pris son envol pour nourrir sa passion du stylisme. Après avoir obtenu son baccalauréat à seulement 16 ans, elle quitte la principauté en 2013 pour s’installer à Paris, où elle entame des études de mode. Ce premier exil sera suivi par un second, cette fois à New York, où elle étudie à la réputée école de design Parsons. Ces expériences cosmopolites ont forgé son œil artistique, mais aussi sa volonté d’indépendance. « Je suis basée à Paris, mais nous avons une boutique à Monaco, alors je fais beaucoup d’allers-retours », confie-t-elle aujourd’hui.
Londres, une ville coup de cœur
En avril dernier, c’est à Londres que le magazine Tatler la retrouve, à l’occasion du lancement de sa marque Alter dans le quartier branché de Notting Hill. Une nouvelle étape pour celle qui ne cesse de faire le lien entre l’univers du luxe et un engagement pour une mode inclusive. Pauline semble séduite par l’ambiance londonienne : « Les gens sont très polis ! Ce qui est tout le contraire de Paris », glisse-t-elle avec humour. Elle affectionne particulièrement le nord-ouest de la capitale britannique, ainsi que Camden, où elle aime chiner dans les friperies, à la recherche d’inspirations et de pièces vintage.
Une maison de mode à son image
Fondée par Pauline Ducruet, la marque Alter s’est construite autour d’une vision à la fois élégante, moderne et non genrée. Aujourd’hui, la créatrice développe une nouvelle ligne de maillots de bain, un hommage subtil à sa mère, Stéphanie de Monaco, elle-même fondatrice d’une marque dans les années 1980. « Elle a eu une influence sur moi en général. C’est quelqu’un de créatif », explique-t-elle. Cette filiation esthétique s’exprime aussi dans son imaginaire : « J’ai grandi avec son image, passant d’un Bal de la Rose en tenue de gala au lendemain en mom jean et perfecto. »
Héritière d’un style et d’une époque
Pauline Ducruet ne renie en rien l’héritage stylistique de sa mère, véritable icône mode des années 80, mais elle en propose une relecture contemporaine. Cette transmission maternelle va au-delà des vêtements. « Toutes nos mamans ont un impact sur notre approche de la mode et sur la façon dont on se voit en tant que femme », dit-elle. Chez Pauline, cet héritage devient un moteur créatif, mais aussi un socle affectif qui donne du sens à son travail. Alter n’est donc pas seulement une marque, mais aussi une prolongation de sa mémoire familiale, ancrée dans la modernité.