La scène médiatique française s’est à nouveau enflammée après une comparaison jugée explosive. Invité de CNews ce 4 novembre 2025, Jordan Bardella a réagi avec vigueur à des propos tenus la veille sur France 5, où une journaliste a évoqué Ad*lf H*tler pour illustrer sa progression politique.

Une analogie qui ravive les tensions autour du débat public et du traitement des figures du Rassemblement national. Lors de l’émission C dans l’air diffusée sur France 5, la journaliste Caroline Michel-Aguirre a fait référence à “l’effet Von Papen”, un parallèle historique évoquant la montée du n*zisme en Allemagne dans les années 1930. Ce rapprochement a été immédiatement interprété comme une comparaison directe entre Jordan Bardella et Ad*lf Hi*ler, déclenchant l’indignation du Rassemblement national.
Le parti a rapidement annoncé son intention de saisir l’Arcom, dénonçant une atteinte grave au débat démocratique. Jordan Bardella, invité le lendemain sur Face à l’info sur CNews, s’est dit profondément affecté : « Je serais, à leurs yeux, la réincarnation d’Hitler… en plus d’être un crétin. Les Français jugeront. »
Un contexte politique déjà sous tension

La séquence s’inscrivait dans un débat consacré au budget 2026, sujet hautement sensible dans un paysage politique fragmenté. Pour le Rassemblement national, cette comparaison marque une nouvelle étape dans une stratégie de diabolisation. Le parti estime que ses représentants subissent un traitement disproportionné, où les arguments historiques servent davantage à disqualifier qu’à éclairer.
Jordan Bardella rappelle que cette accusation ne constitue pas seulement une attaque politique, mais qu’elle touche à la mémoire collective, tant la référence à Hitler demeure associée à l’une des périodes les plus sombres de l’histoire européenne.
Pascal Praud dénonce une “dérive médiatique”

Dès le lendemain matin, l’éditorialiste Pascal Praud, dans L’Heure des Pros sur CNews, a vivement critiqué les propos tenus sur le service public. « On doit rire ou pleurer ? », s’est-il indigné, estimant que cette comparaison extrême décrédibilise le débat démocratique. Selon lui, de telles outrances nourrissent la méfiance du public envers les chaînes nationales, accusées de parti pris politique.
Il affirme que cette forme de dramatisation permanente contribue à polariser l’opinion, en plaçant certaines figures dans une position caricaturale plutôt que dans un débat argumenté.
Des accusations de silence et d’entre-soi
Ce qui choque le plus Jordan Bardella, ce n’est pas uniquement la comparaison elle-même, mais l’absence de réaction contradictoire sur le plateau. Il reproche aux journalistes présents de ne pas avoir contesté ou nuancé les propos de leur collègue. « Une heure de grande écoute, et pas une objection. Cela dit quelque chose du climat médiatique », déplore-t-il.
Selon le président du RN, cette absence de débat traduit un entre-soi idéologique, où certains points de vue seraient immédiatement légitimés et d’autres systématiquement marginalisés.










