Un mois après l’annonce de sa rémission, Pascal Bataille se confie avec sincérité et émotion sur le combat qu’il a mené contre le cancer du poumon.
À travers son témoignage, à la fois pudique et inspirant, l’animateur livre une leçon de courage, entre douleur physique, force mentale et acceptation de l’épreuve. Dans un entretien accordé au format vidéo En privé avec, proposé par Purepeople, Pascal Bataille revient sur le moment où sa vie a basculé. Lorsqu’on lui diagnostique un cancer du poumon, il réagit… à sa propre surprise, avec un calme inattendu. « Très étonnamment, j’ai accueilli cette nouvelle avec une sérénité assez grande, ce qui m’a moi-même étonné », explique-t-il. Là où il pensait sombrer dans l’angoisse ou le découragement, c’est une forme d’apaisement qui l’envahit, comme si une partie de lui s’était préparée à cette éventualité.
« Je pensais que je m’effondrerais, mais non »
Comme beaucoup, Pascal Bataille s’était déjà imaginé comment il réagirait face à une annonce aussi lourde. « Je me suis toujours dit que je serais déprimé, angoissé, que je passerais par une phase très sombre… Et en fait, pas du tout. » Une réaction qu’il ne s’explique pas vraiment, mais qu’il assume sans pour autant la revendiquer. « Je n’en tire aucune fierté », confie-t-il, humblement. Son témoignage souligne une vérité universelle : on ne sait jamais réellement comment on affronte l’adversité tant qu’elle ne nous percute pas de plein fouet.
Une foi inébranlable dans la guérison
Dès les premiers instants de sa lutte contre la maladie, Pascal Bataille a adopté une posture combative, presque instinctive. « J’étais assez convaincu que j’allais m’en sortir », déclare-t-il avec détermination. Sans nier la gravité du diagnostic, il a choisi de s’ancrer dans une forme de résilience positive, entre lucidité et espoir. « Il faut faire face. Il faut y aller. Il ne faut pas se laisser aller. Il faut y croire. » Ces mots résonnent comme un mantra, un appel à garder le cap, même dans la tempête.
Une opération éprouvante, une convalescence difficile
Mais la trajectoire vers la rémission n’a pas été sans douleur, au sens littéral du terme. L’animateur raconte l’opération subie en début d’année avec une grande franchise. Pour accéder au poumon malade, les chirurgiens ont dû inciser muscles, côtes et tissus. Une procédure lourde, invasive, qui a laissé « une grosse cicatrice dans le dos » et des douleurs intenses durant de longues semaines. « J’ai dégusté comme rarement dans ma vie », avoue-t-il, soulignant que même s’il n’a jamais perdu le moral, sa combativité a vacillé, l’espace de quelques nuits difficiles.
Le moral comme moteur de survie
Malgré ces moments d’abattement, Pascal Bataille insiste sur le rôle crucial de l’état d’esprit dans sa guérison. « Mon moral est resté au top de la première à la dernière minute », dit-il, presque étonné lui-même. Ce mental solide, il le considère comme l’un des piliers de son rétablissement. Car si la médecine soigne le corps, l’âme, elle, a aussi besoin de courage, d’humour et d’acceptation. Et c’est peut-être là, dans cette capacité à avancer sans renier la douleur, que se trouve la véritable force de l’homme derrière l’animateur.
Une expérience transformée en réflexion
Aujourd’hui en rémission, Pascal Bataille a choisi de mettre des mots sur l’indicible à travers un livre : Petit traité du silence à l’usage des gens bruyants. Ce titre, à la fois poétique et ironique, laisse entrevoir un regard renouvelé sur la vie, le temps, et l’importance de l’essentiel. En évoquant publiquement son parcours, il brise aussi un tabou encore pesant : la fragilité masculine face à la maladie.