Le prince Laurent de Belgique, frère cadet du roi Philippe, a récemment fait les gros titres en revendiquant une protection sociale pour lui et sa famille, malgré sa position royale.
Un débat juridique s’est ouvert, et le tribunal du travail francophone de Bruxelles doit trancher cette affaire atypique le 7 avril prochain, a rapporté la chaîne AlloCiné.
Un combat pour la reconnaissance sociale
À 61 ans, le prince Laurent, connu pour son caractère excentrique et parfois provocateur, ne cherche pas à obtenir un avantage financier mais plutôt une forme de reconnaissance sociale. Malgré une dotation annuelle de 388.000 euros en 2024, il souligne que son combat est un principe de droit. « Quand un migrant s’inscrit, il a droit à ça. Moi je suis peut-être aussi un migrant, mais dont la famille a mis l’État en place », a-t-il déclaré à la RTBF.
Un agenda chargé et une demande de protection
Le prince n’est pas seulement une figure de représentation; il gère une fondation pour le bien-être animal et participe régulièrement à des missions qui totalisent une centaine de visites et activités par an. Son avocat, Olivier Rijckaert, a argumenté que, malgré un salaire équivalent à 25% de sa dotation et des frais de fonctionnement couverts, le prince et sa famille n’ont pas droit à une couverture sociale complète, ce qui est un standard pour les cadres en Belgique.
Une question de principe plus que de finances
Le prince Laurent a tenté de s’affilier au régime social des entrepreneurs indépendants, mais a été refusé, ce qui l’a poussé à intenter un procès. L’issue de cette affaire pourrait avoir des implications non seulement pour lui mais également pour d’autres membres de la famille royale, notamment en ce qui concerne la nature et la garantie de leurs dotations.
Cette démarche du prince Laurent interroge sur la notion de droits et de protections sociales attribués aux membres de la royauté, souvent perçus comme privilégiés par nature. Le débat autour de sa dotation et de sa demande de couverture sociale rappelle les tensions passées, comme celles soulevées lors de l’abdication du roi Albert II, qui avait critiqué l’insuffisance de sa propre dotation.