Face aux inégalités salariales persistantes et aux violences sexuelles, un mouvement féministe radical nommé « 4B Movement » a vu le jour en Corée du Sud.
Ce mouvement, qui prône une rupture complète avec certaines normes sociales, souligne le désir d’une partie des femmes sud-coréennes de se réapproprier leur indépendance et leur autonomie dans une société encore largement patriarcale.
Origines et Significations des 4B
Le « 4B Movement » tire son nom des quatre commandements qui commencent par « Bi » en coréen : Bisekeu (pas de relations sexuelles avec les hommes), Bichulsan (pas d’accouchements), Biyeonae (pas de rendez-vous amoureux) et Bihon (pas de mariage). Ces principes visent à contester et à se désengager des attentes traditionnelles imposées aux femmes, tant dans le domaine personnel que professionnel.
Réactions et Évolution du Mouvement
Cette initiative, bien que marginale, a capté l’attention pour son approche sans concession du féminisme. Baek Ga-eul, une des militantes du mouvement, a expliqué que cette démarche était une réponse directe aux abus et à l’exploitation sexuelle souvent minimisés ou ignorés par une « culture masculine » dominante. Pour elle, le mouvement permet aux femmes « d’être un être humain à part entière, et pas seulement un être réservé aux hommes ou aux enfants ».
Impact International et Répercussions
Le mouvement a également gagné en visibilité aux États-Unis, notamment après l’élection de Donald Trump, perçue par beaucoup comme un recul pour les droits des femmes. Le 4B Movement a été embrassé par certaines Américaines comme un moyen d’exprimer leur frustration face au sexisme systémique et à l’attitude des hommes envers les femmes. Les discussions autour de ce mouvement ont culminé avec des actions symboliques fortes, comme le rasage des cheveux et la promotion de la contraception d’urgence, pour protester contre les politiques perçues comme oppressives.