Pendant plusieurs années, des prêtres parisiens à la retraite ont été la cible d’une escroquerie patiemment orchestrée.

Un couple originaire du Val-d’Oise est aujourd’hui renvoyé devant la justice pour avoir abusé de la générosité d’hommes d’Église âgés, considérés comme vulnérables, causant un préjudice financier considérable.
Les faits concernent deux habitants de Sarcelles, poursuivis pour avoir trompé des prêtres parisiens retraités sur une période de six ans. Selon les éléments communiqués par le parquet, l’escroquerie aurait été mise au jour à la suite d’un signalement émanant du diocèse, alerté par la répétition suspecte des sollicitations adressées aux victimes.
Des prêtres âgés ciblés sur la durée

D’après les informations révélées par Le Parisien, le principal mis en cause aurait abusé de la confiance de 32 prêtres à la retraite. Il les aurait sollicités à de nombreuses reprises en invoquant de graves difficultés, tant sur le plan de la santé que sur celui des finances, obtenant ainsi des aides successives pour un montant total dépassant 230 000 euros.
Une escroquerie fondée sur la vulnérabilité
Les enquêteurs estiment que les victimes entraient dans la catégorie des « personnes vulnérables », en raison de leur âge et de leur isolement. C’est précisément cette fragilité que le couple aurait exploitée, construisant un discours alarmiste et répétitif pour susciter la compassion et l’assistance financière des prêtres concernés.
Un renvoi devant le tribunal correctionnel

Le parquet de Paris a confirmé que le couple a été déféré devant la justice. Ils devront comparaître le 8 juin 2026 devant la 13e chambre correctionnelle, pour répondre des chefs d’escroquerie au préjudice de personnes vulnérables et de recel de biens issus d’une escroquerie aggravée. Les faits reprochés s’étendraient de 2019 à 2025.
Un contrôle judiciaire strict en attendant le procès
Dans l’attente de leur jugement, les deux mis en cause ont été placés sous contrôle judiciaire. Cette mesure leur interdit notamment tout contact, direct ou indirect, avec les victimes, afin d’éviter toute pression ou récidive. Une décision destinée à protéger les prêtres concernés et à garantir le bon déroulement de la procédure.










