Faustine Bollaert continue de multiplier les formats pour offrir un espace d’écoute bienveillant à ceux dont la voix peine parfois à se faire entendre.
À travers ses émissions télé, radio et numériques, l’animatrice de France 2 explore sans fard les fêlures de l’intime, comme en témoigne son dernier échange bouleversant avec une influenceuse en pleine lumière, mais longtemps dans l’ombre intérieure.
Depuis 2017, Faustine Bollaert est devenue une figure centrale du témoignage humain à la télévision française. Après avoir été le visage du Meilleur pâtissier sur M6, elle s’impose sur France 2 avec Ça commence aujourd’hui, émission quotidienne qui donne la parole à des anonymes aux parcours souvent marqués par la douleur, le courage, ou la résilience. À 46 ans, elle n’hésite pas à s’immerger dans des récits bouleversants, en apportant une écoute sincère, parfois au prix de ses propres émotions. Une implication rare qui fait d’elle bien plus qu’une animatrice : une confidente du réel.
Héroes, Safe Zone… une parole déclinée sur tous les formats
Débordant du cadre télévisé, Faustine a investi d’autres médias pour prolonger sa mission de transmission. Depuis 2024, elle anime sur RTL l’émission Héroes, où elle met en lumière « des femmes et des hommes ordinaires au destin extraordinaire ». Et en février 2025, elle lançait Safe Zone, une émission disponible sur YouTube et France.tv, dédiée cette fois aux créateurs de contenus et influenceurs. En dix-huit épisodes, elle y explore l’envers d’un univers souvent idéalisé, mais où la souffrance n’est jamais loin. Un angle original et nécessaire, qui brise les clichés du bonheur affiché.
TheDollBeauty, ou la face cachée du succès
Dans le dernier épisode de Safe Zone, Faustine a accueilli Maroua, connue sous le pseudonyme TheDollBeauty, pour un échange d’une intensité rare. Âgée de 30 ans, cette franco-algérienne originaire d’Oran cumule des millions d’abonnés sur les réseaux sociaux. Derrière les paillettes du digital, elle révèle pourtant avoir traversé une période de profonde détresse. « Tous les jours, je me disais : ça y est, je n’ai plus rien. C’est fini », a-t-elle confié à l’animatrice, les larmes aux yeux. Des mots forts qui traduisent une souffrance longtemps tue, même auprès de sa propre mère.
Une douleur silencieuse, une foi salvatrice
Maroua ne cache pas qu’elle a songé à mettre fin à sa vie, submergée par un mal-être invisible à l’œil nu. Ce qu’elle croyait être la fin s’est transformé en point de rupture grâce à sa foi. « C’est ma religion qui m’a aidée », affirme-t-elle, soulignant l’importance d’un ancrage spirituel dans sa reconstruction. Ce témoignage, livré sans artifice, montre combien même les figures les plus exposées peuvent sombrer dans la solitude et l’obscurité.
Faustine Bollaert : transmettre pour guérir
Pour Faustine Bollaert, ces récits ne sont pas de simples séquences télévisées, mais de véritables outils d’identification et de sensibilisation. À travers la douleur exprimée par ses invités, elle espère ouvrir une brèche, permettre à d’autres de se reconnaître, de parler, ou simplement de se sentir un peu moins seuls. « Ces témoignages peuvent sauver des vies », répète-t-elle souvent — et à juste titre.