À Cogolin, dans le Var, un drame d’une rare violence verbale a bouleversé une paisible résidence de vacances.
Le 4 septembre, une dispute entre un retraité et un groupe d’adolescents venus squatter une piscine s’est achevée par la mort soudaine du septuagénaire belge. Huit jours plus tard, son ami témoigne et appelle à une prise de conscience collective. André, 77 ans, profitait de vacances tranquilles avec son épouse et un couple d’amis lorsqu’un groupe de quatre mineurs âgés de 12 à 14 ans s’est introduit dans la piscine privée de la résidence. L’incident, survenu près de Saint-Tropez, a pris une tournure tragique lorsqu’il a tenté de leur demander de partir. Selon Philippe, ami du défunt, l’homme n’a jamais cherché la confrontation physique. Mais face à des insultes et des menaces d’une extrême violence, il s’est effondré, terrassé sur place.
Des paroles glaçantes
Le témoin raconte avoir été sidéré par le langage des adolescents : « J’ai vu quatre jeunes en face de moi, en perdition, capables des choses les plus affreuses, les mots les plus durs, les comportements les plus inimaginables chez des enfants de 12 à 14 ans. » Parmi les phrases prononcées, une menace en particulier a bouleversé André : « Je vais venir violer ta femme, après je vais l’égorger. Je vais venir te crever, t’ouvrir le ventre comme un gros porc. » Pour Philippe, ce choc émotionnel a été fatal : « Il s’est comme figé, c’était trop pour lui d’entendre ça de la part d’enfants. »
Un appel à la responsabilité collective
Auprès d’ICI Provence, Philippe dénonce une dérive inquiétante et appelle à agir : « Ils l’ont tué avec des mots, et si rien n’est fait, dans un an, ils tueront avec un couteau. » Pour lui, familles, éducateurs et responsables politiques doivent prendre conscience de leur rôle dans l’accompagnement des jeunes. Cette tragédie met en lumière un malaise plus profond : le délitement du respect et la banalisation de la violence verbale chez certains adolescents.
Une autopsie pour établir les causes exactes du décès
Une autopsie doit être pratiquée pour confirmer les circonstances médicales de la mort d’André. Mais pour ses proches, le verdict moral est déjà sans appel : des insultes suffisent parfois à briser une vie. Philippe conclut son témoignage sur un appel à la mobilisation : « Agissons tous et bougeons-nous pour la mémoire d’André, et pour sauver ces gamins qui s’en vont directement dans des situations terribles. »
Un drame qui interroge la société
Cette affaire tragique dépasse le simple fait divers. Elle interroge sur la capacité des adultes à encadrer, éduquer et responsabiliser une jeunesse parfois livrée à elle-même. Dans un pays déjà secoué par des débats sur l’autorité parentale et l’éducation, la mort d’André à Cogolin agit comme un électrochoc, rappelant que les mots, même prononcés par des enfants, peuvent tuer.