L’affaire Notre-Dame de Bétharram prend une tournure de plus en plus complexe, impliquant des figures politiques de haut rang. François Bayrou, actuel Premier ministre et maire de Pau, est au cœur de cette tempête.
Ce samedi 15 février, il a rencontré à Matignon le collectif des victimes de violences et agressions sexuelles du pensionnat situé près de Pau. Après trois heures de discussions intenses, Bayrou, visiblement ému, a affirmé à la presse n’avoir eu aucune connaissance préalable des faits, malgré les années passées en tant qu’élu local où ses enfants ont fréquenté l’établissement.
Rencontre Chargée à Matignon
François Bayrou s’est longuement entretenu avec les victimes du pensionnat de Bétharram, exprimant sa profonde émotion face aux témoignages bouleversants. L’émotion était palpable tant chez les participants que chez le Premier ministre lui-même, qui a insisté sur le fait que son ignorance des faits était totale pendant ses années de service en tant qu’élu de Pau.
Critiques et Accusations
Des réactions virulentes ne se sont pas fait attendre, notamment de la part de Jean-Michel Aphatie. Dans son éditorial pour Quotidien, le journaliste a accusé Bayrou d’hypocrisie, mettant en doute la sincérité de ses déclarations et critiquant son inaction présumée. Aphatie, soulignant la proximité géographique de son lieu de naissance avec Pau, a exprimé un scepticisme cinglant quant à la gestion de l’affaire par Bayrou, surtout après la révélation des faits par Le Monde en mars 2024.
Déclarations Antérieures et Nouveaux Éléments
Malgré ses déclarations récentes, des documents et des correspondances révélées par Mediapart montrent que Bayrou était au courant de certains comportements au sein de l’établissement dès les années 90. Face à une première plainte concernant une claque en 1996, il avait organisé une inspection qui avait conclu à un rapport rassurant. Bayrou maintient qu’il a agi en conséquence à l’époque, tout en continuant à suivre l’affaire même après avoir quitté le ministère de l’Éducation nationale.