Depuis l’incarcération de Nicolas Sarkozy, les débats s’enchaînent et les réactions se multiplient. La mise à l’isolement de l’ancien chef de l’État à la prison de la Santé, sous haute surveillance, a suscité de vives discussions, notamment sur le plateau de l’émission « Quotidien », où Franz-Olivier Giesbert n’a pas mâché ses mots.
Mercredi 22 octobre au matin, le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez a confirmé sur CNews-Europe 1 que Nicolas Sarkozy bénéficiait d’un dispositif exceptionnel. L’ancien président est détenu à la prison de la Santé, dans un quartier isolé comprenant une vingtaine de cellules. Deux officiers de sécurité l’accompagnent en permanence, une mesure inédite dans l’histoire pénitentiaire française, justifiée par les menaces potentielles et son ancien statut de chef de l’État.
Cette attention particulière reflète à la fois la sensibilité politique et symbolique de son incarcération, mais aussi les risques liés à sa notoriété et à l’affaire du financement libyen, toujours au cœur des débats publics.
Franz-Olivier Giesbert, voix discordante
Le lendemain, sur le plateau de Quotidien, Franz-Olivier Giesbert, invité pour présenter le quatrième tome de L’Histoire intime de la Ve République, a pris la défense de Nicolas Sarkozy. Dès les premières minutes, l’échange entre le journaliste et Yann Barthès a pris une tournure électrique. Interrogé sur sa vision du pouvoir et de la jeunesse, Giesbert a rapidement dévié vers l’actualité brûlante : « Vous trouvez normale cette affaire ? » a-t-il lancé. Il a ensuite dénoncé la sévérité de la justice à l’égard de l’ancien président : « C’est honteux, c’est un scandale. Ce n’est pas un jugement en droit, les juges ont voulu se le payer. »
Une prise de position tranchée qui a divisé le plateau et déclenché un vif débat sur la liberté d’opinion et les limites de la critique judiciaire.
Un face-à-face tendu avec Yann Barthès
Face à cette tirade, Yann Barthès a tenté d’apaiser le ton : « Est-ce que ce n’est pas risqué de contester une décision de justice ? » Une question qui n’a fait qu’attiser la réaction de Giesbert : « Je ne vais pas me gêner ! On est en France, on a le droit à l’esprit critique. »
Mais la tension atteint son apogée lorsque l’éditorialiste évoque l’affaire Dreyfus : « Dans cette affaire, on sait dans quel camp vous auriez été ! » Une phrase choc qui a provoqué un silence gêné sur le plateau. Barthès, visiblement surpris, lui a répondu plus tard : « Vous êtes parti au quart de tour, vous avez quand même dit que j’aurais été du mauvais côté. »
L’échange, aussi tendu que passionné, a illustré le clivage profond qui entoure l’affaire Sarkozy : entre ceux qui dénoncent une justice politique et ceux qui défendent l’indépendance des tribunaux.













