À un âge où la sérénité devrait être de mise, Pierre et Martine Marancourt se trouvent dans une situation précaire, vivant dans leur Renault Scénic à Canteleu, en Seine-Maritime.
Cette réalité choquante pour un couple bientôt septuagénaire, reflète une crise plus large du logement que subissent de nombreux seniors en France.
Une retraite loin du confort attendu
Pour Pierre et Martine, la retraite s’est transformée en un combat quotidien pour la survie. Leur voiture, chargée de toutes leurs possessions, sert désormais de maison. La présence de leur chat complique encore leur situation, les forçant à dormir assis quand aucun hébergement d’urgence n’est disponible. La vie dans un espace aussi restreint a des répercussions physiques, comme l’exprime Martine, souffrant de douleurs constantes et de difficultés à se reposer.
Conflit prolongé avec le bailleur
Le couple se trouve en désaccord avec leur bailleur, Logéal Immobilière. Après avoir refusé de payer le loyer durant un an et demi en raison de différends non spécifiés, ils ont été expulsés de leur logement social. Logéal Immobilière maintient que l’expulsion est une mesure de dernier recours, après avoir proposé diverses solutions d’accompagnement.
Un phénomène en augmentation
Cette histoire s’inscrit dans un contexte plus large d’augmentation des expulsions locatives en France, avec un pic en 2023 où 21 500 ménages ont été expulsés. Ces chiffres surpassent ceux de 2019, qui étaient déjà considérés comme une référence préoccupante. Selon Reda Belhaj, directeur de l’Agence départementale d’information sur le logement, cette hausse des expulsions reflète une demande croissante de logements sociaux et une paupérisation plus générale de la population.