Un an et demi après la disparition de Jean-Pierre Pernaut, l’émotion reste intacte pour ses proches. Dans son livre « Un signe de toi », Nathalie Marquay-Pernaut ouvre son cœur et révèle les détails bouleversants de son deuil, entre souvenirs tendres, rituels intimes et signes qu’elle croit recevoir de l’homme de sa vie.
Le 2 mars 2022, la France perdait l’un de ses visages les plus familiers, Jean-Pierre Pernaut, emporté par la maladie. Mais pour Nathalie Marquay, son épouse depuis plus de quinze ans, cette absence ne se résume pas à une disparition : elle continue de sentir sa présence au quotidien, à travers des signes, des dates symboliques et des souvenirs profondément ancrés.
Dans son ouvrage Un signe de toi, publié aux éditions Trédaniel, elle revient notamment sur un moment crucial : le choix de la date de l’opération de Jean-Pierre. Les médecins proposent d’abord le 22 février. Un détail en apparence anodin, sauf qu’il s’agit pour le couple de leur anniversaire de fiançailles. Nathalie refuse catégoriquement : « Certainement pas ce jour-là ! », écrit-elle. Elle tient à préserver cette journée à part, comme un ultime moment d’intimité à deux, un instant suspendu qu’elle décrit avec poésie : « Mains dans les mains, yeux dans les yeux… jusqu’à oublier, peut-être, que cet anniversaire serait le dernier. »
Grâce à l’écoute du corps médical, l’opération est finalement reportée au 23 février, permettant au couple de célébrer une dernière fois leur amour, à leur manière.
Des adieux emplis d’amour… et de symboles
Nathalie Marquay dévoile également dans son livre des détails intimes et profondément touchants sur les obsèques de son mari. Avec leur fille Lou, elle a souhaité glisser dans le cercueil de Jean-Pierre des objets chers à leur histoire. Parmi eux, une lettre écrite par Lou, délicatement placée dans la poche droite du gilet de son père, pour l’accompagner « dans l’au-delà ». Un geste bouleversant, mentionné par un médium, Bruno, que Nathalie consulte depuis la disparition de son époux.
Mais ce n’est pas tout. Le médium, dans un échange empreint d’émotion, évoque avec humour un autre objet glissé dans le cercueil : une bouteille de bière, l’un des plaisirs simples que Jean-Pierre affectionnait. « Une fois de plus, Bruno est dans le vrai », confie Nathalie. Ce détail inattendu révèle toute l’humanité et la tendresse de leurs adieux : entre recueillement, douleur, et souvenirs partagés, même dans les gestes les plus modestes.
Une douleur encore vive, mais adoucie par la foi et les signes
Depuis la perte de son mari, Nathalie Marquay n’a jamais cessé d’évoquer les signes qu’elle pense recevoir de lui. Dans l’émission PAF de Pascale de La Tour du Pin, elle avait déjà évoqué ces moments mystérieux, presque surnaturels, où elle ressent sa présence. « Il me protège encore, je le sens… », affirmait-elle. Ce lien invisible, elle le cultive avec conviction, et le partage aujourd’hui à travers ses écrits, comme un témoignage d’amour au-delà de la mort.
Son livre, à la fois hommage et journal intime, dépeint un couple qui n’a jamais cessé de croire en ses fondations affectives, même dans l’adversité. Elle y évoque aussi la force de ses enfants, Lou et Tom, confrontés très jeunes à une perte immense, mais soutenus par une mère déterminée à faire perdurer la mémoire de leur père. Avec Un signe de toi, Nathalie Marquay ne cherche pas à éluder la souffrance, mais à la transformer en récit universel. Celui d’un amour sincère, éprouvé par la maladie, consolidé par les années, et aujourd’hui transmis à travers les mots. Loin d’un simple récit de deuil, son témoignage est avant tout un message d’espérance, un cri d’amour lancé vers l’invisible, où chaque date, chaque objet, chaque souvenir devient un lien vers celui qu’elle n’a jamais cessé d’aimer.