Incarcéré depuis l’automne 2025 à la prison de la Santé, Nicolas Sarkozy vit une détention tendue et marquée par l’isolement.

Entre menace de codétenus, méfiance alimentaire et privation de repères, l’ancien président chercherait à préserver son équilibre en rédigeant ses mémoires, dans l’attente de l’issue de son appel.
Depuis le 21 octobre 2025, Nicolas Sarkozy est détenu dans le XIVᵉ arrondissement de Paris après sa condamnation dans le dossier libyen, dont il a immédiatement fait appel. Malgré son statut d’ancien chef d’État, il ne bénéficierait d’aucun traitement privilégié, assure son avocat. Le quotidien en cellule serait rude : une pièce de 9 m², du bruit permanent dans les couloirs, cris et coups portés contre les murs. Deux officiers de sécurité le suivent cependant en permanence, en raison des tensions provoquées par sa présence dans l’établissement.

Menaces, insultes et anxiété constante
Dès les premiers jours de sa détention, l’époux de Carla Bruni aurait été pris pour cible par certains codétenus, qui l’auraient insulté et menacé de mort. Ces agressions verbales alimentent une atmosphère de défiance. Pour occuper le temps et conserver son sang-froid, l’ancien président lirait et écrirait chaque jour, selon son entourage, poursuivant le projet de rédiger ses mémoires. Dans ce contexte, sa cellule est devenue à la fois refuge et source de tension quotidienne.
Une alimentation réduite par crainte d’empoisonnement
Le Point révèle que Nicolas Sarkozy refuserait de consommer les repas servis par l’administration pénitentiaire, craignant une éventuelle contamination. La peur qu’un détenu ou un employé puisse “y cracher” ou y ajouter une substance malveillante aurait conduit l’ancien président à limiter drastiquement son alimentation. Il ne se fournirait pas non plus à la boutique interne de la prison et ne cuisinerait pas : non par incapacité matérielle seulement, mais par principe.

“Il ne sait pas se faire cuire un œuf”
L’un de ses proches confie qu’il ne préparerait que des yaourts, faute d’envisager une autre solution. Une diète réduite, répétitive, qui pourrait fragiliser son état de santé si elle se prolonge. À l’Élysée, Nicolas Sarkozy avait pourtant la réputation d’être gourmand, ce qui n’allait pas toujours dans le sens du contrôle de son image. Pour équilibrer son alimentation et sa silhouette, il avait alors fait appel au nutritionniste Jean-Michel Cohen.
Le spécialiste raconte que l’ancien président était particulièrement friand de viennoiseries. Sur ses conseils, il avait troqué les croissants et pains au chocolat contre des chouquettes, moins caloriques. Ce changement avait pris de telles proportions que l’on en trouvait à tous les étages de l’Élysée, jusqu’à susciter l’exaspération de ses collaborateurs. Ce trait d’obsession qu’on lui prête aujourd’hui ressort à nouveau en prison : se fixer sur un objectif, parfois au détriment du reste.










