L’incarcération de Nicolas Sarkozy continue de provoquer un séisme politique et médiatique. Depuis son entrée à la prison de la Santé, les réactions se multiplient, parfois passionnées.

Parmi elles, celle de Pascal Praud, particulièrement virulente, a marqué les esprits lors de son éditorial dans L’Heure des Pros sur CNews. Ce mercredi 22 octobre, Pascal Praud a ouvert son émission avec des mots lourds de sens. Évoquant les images de Nicolas Sarkozy franchissant les portes de la prison, le journaliste a confié son profond malaise face à la scène. « J’éprouve un sentiment de malaise, pour ne pas dire d’écœurement », a-t-il déclaré d’une voix grave. Pour lui, voir un ancien président de la République incarcéré constitue un choc national, au-delà des clivages politiques.
S’il reconnaît la condamnation, le présentateur souligne toutefois que Sarkozy demeure présumé innocent tant que les recours ne sont pas épuisés : « Il a fait appel, il a donc le droit au respect du principe de présomption d’innocence », a-t-il insisté, déplorant une justice trop prompte à frapper fort lorsqu’il s’agit de figures politiques.
Un éditorial au ton sans concession

Dans un éditorial particulièrement engagé, Pascal Praud a dénoncé la « joie malsaine » que certains exprimeraient à l’annonce de cette incarcération. « D’autres, je le sais, éprouvent la joie que procure une vie sans relief », a-t-il lancé, avant d’ajouter, amer : « Comme si le malheur de l’impuissant, sa chute et son humiliation donnaient du piquant à une existence que la médiocrité habite. »
Le journaliste déplore une forme d’acharnement moral, voire politique, à l’encontre de Nicolas Sarkozy. Selon lui, le traitement médiatique et judiciaire dont l’ancien président fait l’objet dépasse la simple application du droit pour relever d’un désir de vengeance symbolique.
Un tacle appuyé à la justice
Toujours dans son émission, Pascal Praud s’est insurgé contre ce qu’il considère comme une justice “à géométrie variable”. Il a notamment dénoncé l’exécution provisoire de la peine, estimant cette décision injuste : « Qui contestera que cette incarcération immédiate n’est pas une mesure disproportionnée ? »
Ces propos font écho à ceux de Georges Fenech, ancien magistrat invité sur Europe 1, qui partageait le même sentiment : « Les juges le détestaient », a-t-il affirmé sans détour. Selon lui, Nicolas Sarkozy paierait aujourd’hui le prix de ses rapports tendus avec la magistrature, remontant à ses années de pouvoir.









