Après plusieurs semaines d’incarcération, Nicolas Sarkozy a pu retrouver ses proches. La justice a accepté sa demande de mise en liberté, mais sous conditions strictes.

Cette décision marque une nouvelle étape dans l’affaire du financement libyen, dont les suites judiciaires restent encore à venir. Après vingt jours passés à la prison de la Santé, Nicolas Sarkozy a été autorisé à sortir dans le cadre d’un contrôle judiciaire. Condamné en première instance à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs, l’ancien président avait immédiatement contesté la décision.
Ses avocats avaient déposé une demande de mise en liberté, examinée ce lundi 10 novembre 2025.
La cour d’appel a donné son accord, mais en assortissant cette liberté de nombreuses mesures de surveillance, afin d’éviter tout risque d’influence sur l’enquête encore en cours.
Des restrictions importantes

Les juges estiment qu’il existe toujours un risque de pression sur certains acteurs du dossier, notamment des personnes entendues dans le cadre de l’instruction.
Pour cette raison, Nicolas Sarkozy n’a plus le droit de quitter le territoire français.
De plus, ses contacts avec plusieurs hauts responsables publics sont désormais restreints, y compris avec des personnalités importantes de l’appareil d’État.
Ces interdictions visent à garantir la neutralité des échanges, le temps que la procédure se poursuive.
Un retour difficile à la vie quotidienne
Pour l’ancien chef de l’État, ces jours en détention ont représenté une épreuve, selon ses proches.
Son retour à domicile s’est fait dans la discrétion, entouré de sa famille.
Même libéré, l’ancien président demeure entièrement sous contrôle judiciaire, ce qui implique de respecter scrupuleusement les obligations fixées par la cour.
Nicolas Sarkozy prend la parole

Quelques heures après sa libération, l’ancien président s’est adressé au public via un message publié sur les réseaux sociaux.
Il a tenu à remercier toutes les personnes qui lui ont envoyé des témoignages de soutien, évoquant des messages qui l’auraient profondément touché.
« Vos nombreux encouragements m’ont donné la force de supporter cette période difficile », a-t-il écrit, laissant transparaître une réelle émotion.
Il affirme désormais concentrer toute son énergie sur la défense de son intégrité et de son honneur.
Le 11 novembre, Nicolas Sarkozy n’a pas assisté à la cérémonie de l’Armistice organisée à l’Arc de Triomphe, événement auquel il participe habituellement.
Son entourage a confirmé qu’il ne souhaitait pas rompre la réserve imposée par son contrôle judiciaire, préférant se tenir à l’écart des rassemblements officiels pendant cette période.










