À peine sorti de sa précédente affaire judiciaire, Nicolas Sarkozy se retrouve de nouveau rattrapé par la justice.

La Cour de cassation a définitivement confirmé sa condamnation dans l’affaire Bygmalion, scellant un tournant inédit dans le parcours d’un ancien président déjà fragilisé par plusieurs procès retentissants. Une séquence politique et judiciaire dont les répercussions dépassent largement sa personne.
L’affaire Bygmalion, liée à la campagne présidentielle de 2012, continue de produire ses effets douze ans après les faits. La justice reproche au candidat d’alors d’avoir bénéficié d’un système de fausses factures destiné à masquer des dépassements colossaux de dépenses électorales. Si Nicolas Sarkozy n’a pas été présenté comme l’architecte du montage, les juges ont estimé qu’il en avait tiré profit en poursuivant une campagne jugée « somptuaire » malgré les alertes. Déjà condamné en 2021 pour financement illégal, l’ancien chef de l’État a vu sa sanction confirmée en 2024 : un an d’emprisonnement, dont six mois ferme sous bracelet électronique.
Une condamnation désormais irrévocable

Le 26 novembre 2025, la Cour de cassation a rejeté son ultime recours. Désormais, la condamnation est définitive, faisant de Nicolas Sarkozy l’un des rares anciens présidents français condamnés à deux reprises. Cette décision renforce le principe d’égalité devant la loi et porte un coup symbolique sévère à son image, déjà ébranlée. Si sa peine devrait être aménagée en détention à domicile, l’enjeu dépasse la dimension carcérale : c’est une nouvelle atteinte à son héritage politique, à un moment où son influence au sein de la droite reste encore scrutée.
Une relation étonnante avec Pierre Palmade
Au-delà du volet judiciaire, Nicolas Sarkozy continue de nourrir anecdotes et récits surprenants chez ceux qui l’ont côtoyé. Parmi eux, Pierre Palmade, qui raconte une relation faite de fascination et de distance ironique. Soutien du candidat dans les années 2000, l’humoriste a admis avoir vécu un engagement qu’il juge aujourd’hui « immature » et teinté de conformisme. Cela ne l’a pourtant pas empêché, à l’époque, de multiplier les échanges téléphoniques avec l’ancien ministre de l’Intérieur, souvent dans des circonstances inattendues.
Des coups de fil lunaires, entre humour et malaise

L’une des anecdotes les plus marquantes apparaît dans l’autobiographie de Pierre Palmade. Encore à moitié endormi après une nuit trop longue, il décide un matin d’appeler Nicolas Sarkozy pour lui proposer… de faire de l’arabe la langue vivante 1 à l’école. L’ancien locataire de l’Élysée, courtois mais pressé, écoute poliment avant de mettre fin à la conversation. D’autres propositions farfelues suivront, jusqu’à ce que Sarkozy saisisse l’état de son interlocuteur. Ces scènes surréalistes montrent une facette peu connue de l’ex-président : un homme souvent sollicité, parfois pour des demandes improbables, mais qui reste étonnamment disponible.










