L’image est saisissante : un ancien président de la République derrière les barreaux. Depuis le 21 octobre, Nicolas Sarkozy est incarcéré à la prison de la Santé, à Paris, une première dans l’histoire de la Ve République.

Condamné dans l’affaire des financements libyens de sa campagne de 2007, il bénéficie toutefois de conditions de détention particulières, qui suscitent un vif débat à travers le pays. Selon les informations de BFMTV, confirmées par RTL, Nicolas Sarkozy disposerait de quatre parloirs familiaux par semaine, alors que la loi n’en prévoit normalement que trois pour les prévenus en attente d’un jugement définitif. Ce traitement de faveur, justifié par son statut d’ancien président, divise profondément l’opinion publique.
Certains y voient un simple respect de la dignité due à sa fonction passée ; d’autres, au contraire, dénoncent un privilège indécent dans un contexte où la justice doit rester égale pour tous. Le débat s’est amplifié dès les premiers jours de son incarcération, tandis que son épouse Carla Bruni et ses proches restaient d’une discrétion absolue.

Une nouvelle vie entre quatre murs
Avant son entrée en détention, Nicolas Sarkozy aurait pris soin de se préparer à ce nouveau quotidien. Quelques emplettes, des livres et des affaires personnelles l’auraient accompagné dans sa cellule, où il partage son temps entre la lecture, l’écriture et l’activité physique.
Toujours adepte d’un mode de vie rigoureux, l’ancien président poursuit ses exercices de sport en prison, dans la mesure du possible. Depuis des années, il s’impose un rythme strict, alternant footing et vélo, fidèle à sa devise : “un esprit sain dans un corps sain.”

Le souvenir d’un malaise marquant
Ce goût pour l’effort, parfois excessif, avait déjà failli lui coûter cher en 2009. En pleine canicule estivale, alors qu’il résidait à La Lanterne, à Versailles, Nicolas Sarkozy s’était effondré après un footing intense sous un soleil écrasant.
Comme le raconte le journaliste Pierrick Geais dans L’Élysée à la plage (2021), le chef de l’État avait alors été victime d’un malaise vagal, conséquence du surmenage et d’une hygiène de vie trop exigeante. “Peu importe la température élevée, le président a besoin de se défouler”, écrit l’auteur. Quelques minutes plus tard, un hélicoptère l’évacuait vers l’hôpital du Val-de-Grâce, sous les yeux affolés de Carla Bruni.










