Derrière l’image publique de l’ancien président de la République se cache une histoire familiale faite d’admiration, de franchise et parfois de tensions. Entre un père artiste au franc-parler et une mère pleine d’élégance, Nicolas Sarkozy a grandi dans un environnement où la personnalité et les mots forts n’ont jamais manqué.

Avant de devenir l’un des hommes les plus influents de la Ve République, Nicolas Sarkozy nourrit dès l’adolescence une fascination pour la parole et le pouvoir. “Dès 14 ou 15 ans, j’avais compris que, lorsque je prenais la parole, mes camarades m’écoutaient”, confiait-il dans un entretien accordé à Émile, la revue des anciens de Sciences Po.
Ce goût pour le verbe et la confrontation, qu’il gardera tout au long de sa carrière, s’exprime très tôt. De Neuilly-sur-Seine à l’Élysée, il suivra une trajectoire fulgurante, couronnée par sa victoire présidentielle en 2007, après plusieurs années passées comme maire, ministre et figure incontournable de la droite française.
Pal Sarkozy, un père sans filtre

Le père de l’ancien chef de l’État, Pal Sarkozy, a toujours eu la langue bien pendue. Dans ses mémoires Tant de vie, il dresse un portrait à la fois tendre et lucide de son fils : “En privé, il est chaleureux et gentil, même s’il parle essentiellement de lui”, déclarait-il sans détour dans les colonnes de Paris Match en 2010.
L’artiste peintre, disparu en 2023, se permettait aussi quelques confidences plus légères : “Il adore le chocolat, mais comme il grossit vite, il est toujours au régime. Moi, j’en mange tout le temps.” Derrière l’humour perce une affection sincère pour son fils cadet, dont il reconnaissait le tempérament bouillonnant : “Il est parfois coléreux et pas toujours très à l’heure.”
“Des hauts et des bas”, mais une admiration persistante

Dans une interview au Parisien, Pal Sarkozy évoquait sans détour les désaccords familiaux, notamment sur les études et la jeunesse de Nicolas. “Nous avons eu des hauts et des bas, c’est inévitable. On s’est engueulés sur ses études, ses sorties.”
Mais les querelles n’ont jamais entamé le respect mutuel. Au sujet d’un éventuel retour en politique, le patriarche se montrait pragmatique : “Il aura une vie plus tranquille s’il ne se représente pas.” Et d’ajouter, avec un brin de fierté d’artiste : “C’est un avantage énorme de porter le nom du président.”
Il avait également exprimé sa gratitude envers Carla Bruni, remerciant la chanteuse “d’avoir réuni toute la famille”. Une phrase simple, mais lourde de reconnaissance.
Carla Bruni, l’union des mondes
La mère de Nicolas Sarkozy, Andrée Mallah, partageait le même franc-parler que son ex-mari. Interrogée en 2008 sur Omega TV, elle n’a pas tari d’éloges sur sa belle-fille : “Carla est une fille exceptionnelle. Belle, intelligente, drôle et gentille.”
Et d’ajouter, avec humour et tendresse : “C’est un bilan pour une bonne femme ! Elle est très bien élevée, très décontractée, pleine d’humour.”
Leur mariage, célébré en toute discrétion à l’Élysée, avait marqué un tournant dans la vie de Nicolas Sarkozy. Pour Andrée, cette union symbolisait “la rencontre entre deux mondes”, celui de la rigueur politique et celui de la liberté artistique.










