Ce mardi 22 octobre 2024, le tribunal correctionnel de Paris a rendu son verdict contre l’acteur et réalisateur Nicolas Bedos, le condamnant à un an de prison dont six mois avec sursis et à une obligation de suivre des soins.
Cette décision fait suite à des accusations d’agressions sexuelles et de harcèlement envers plusieurs femmes.
Durant le procès, Nicolas Bedos a tenté de se défendre contre les accusations en admettant ses problèmes d’alcool mais en niant être un agresseur sexuel.
« J’aimerais sincèrement me souvenir de ce qui s’est passé, » a déclaré Bedos, exprimant son incapacité à se rappeler des incidents en raison de black-outs.
Cette déclaration a été centrale dans sa défense, bien que le tribunal ait jugé les preuves suffisamment convaincantes pour prononcer une condamnation.
Des témoignages troublants
Les récits des victimes ont peint un tableau sombre des actions de Bedos. Une première plaignante a décrit une rencontre lors d’une soirée en boîte de nuit où Bedos, de manière non consensuelle, aurait atteint son intimité.
Une serveuse a également témoigné d’une expérience où elle fut attrapée et embrassée contre son gré par un Bedos visiblement ivre.
Une troisième femme a relaté un incident où le réalisateur l’a touchée inappropriément et a tenté de la suivre.
Ces témoignages ont contribué à étayer les allégations contre lui, dépeignant des comportements répétitifs et inquiétants.
La défense et la réplique du procureur
L’avocate de Bedos, Me Julia Minkowski, a plaidé pour que les actes décrits soient reconsidérés sous un autre jour, minimisant certains comportements comme un simple bisou involontaire.
Cependant, le procureur a réfuté cette interprétation, soulignant l’absence d’ambiguïté dans les actions de Bedos et la gravité des faits reprochés.
« Est-ce qu’on peut se méprendre ? Non, il n’y a aucune ambiguïté, » a insisté le procureur, critiquant la défense du réalisateur.
