L’attaque au couteau survenue à Nantes dans l’enceinte du collège-lycée Notre-Dame-de-Toutes-Aides a bouleversé toute une communauté.
Derrière la violence de l’acte, un nom, un visage, une vie : celle de Lorène, 15 ans, fauchée en pleine jeunesse. Alors que l’émotion submerge les esprits, ses proches appellent à un hommage digne, loin du sensationnalisme, pour préserver la mémoire de celle qu’ils ont aimée.
Ce vendredi 25 avril, la vie du lycée Notre-Dame-de-Toutes-Aides a basculé dans l’horreur. En plein cœur de la matinée, un adolescent de 16 ans, identifié comme Justin P., a agressé au couteau quatre personnes, dont Lorène, qui n’a pas survécu. Les trois autres victimes, blessées, sont hors de danger. Le suspect a été interpellé puis rapidement interné en psychiatrie, son état mental ayant été jugé incompatible avec une garde à vue. Un drame brutal, incompréhensible, survenu dans un lieu censé être un sanctuaire.
Une adolescente lumineuse et aimée
Au-delà des faits, c’est une jeune fille souriante, brillante et discrète que pleurent ses camarades, ses enseignants et ses proches. Dans un message publié via le Comité des élèves sur Instagram, le père de Lorène a exprimé une volonté ferme :
« Ne la réduisez pas à ce drame. Elle était joyeuse, douce, discrète. »
Un appel à la décence, à la retenue, pour que l’image de Lorène ne soit pas figée dans les circonstances tragiques de sa mort, mais continue de vivre à travers les souvenirs heureux.
Une famille digne face à l’insoutenable
Alors que son identité commençait à circuler sur les réseaux sociaux, ses proches ont choisi de rompre le silence, non pour alimenter le tumulte, mais pour protéger sa mémoire. Le père l’a redit avec pudeur : « Elle était une fille brillante, une amie fidèle, une sœur attentionnée. » Loin des clichés médiatiques, il s’agit d’une vie riche, d’une présence douce, dont l’absence laisse un vide abyssal.
Des témoignages troublants, une enquête en cours
Si l’enquête ne fait que commencer, plusieurs élèves ont confié aux enquêteurs que Justin P. aurait tenté de se rapprocher de Lorène lors d’un récent voyage scolaire. Elle aurait refusé ses avances poliment, mais fermement. Ce rejet pourrait être l’un des éléments déclencheurs du passage à l’acte, selon les premières pistes envisagées par les enquêteurs. Le mobile reste encore flou, mais la dimension personnelle du geste est désormais étudiée de près.
Une communauté scolaire profondément marquée
Au sein de l’établissement, le choc est immense. Les élèves décrivent un moment de « terreur totale », survenu sans avertissement. Des cellules psychologiques ont été installées, et le rectorat a renforcé l’accompagnement pour les élèves et les personnels. Les enseignants, quant à eux, tentent tant bien que mal de maintenir un cadre sécurisant, malgré l’émotion encore vive.
Dans les jours qui ont suivi l’attaque, les hommages n’ont cessé d’affluer : fleurs, bougies, mots d’élèves, dessins… tous adressés à Lorène. Un rassemblement de soutien a été organisé dans la cour du lycée, symbole d’une jeunesse solidaire, incapable de comprendre l’injustifiable, mais déterminée à se tenir debout ensemble. Nantes, frappée en plein cœur, rend hommage avec pudeur et retenue à cette adolescente dont le sourire semble hanter désormais les couloirs du lycée. Face à la douleur, la famille de Lorène donne une leçon de pudeur rare. Sans haine, sans cri, mais avec une volonté forte : que sa fille ne devienne pas un simple fait divers, ni un objet de récupération médiatique. Que son souvenir soit celui d’une jeune fille lumineuse, et non d’une victime.