Un simple bug ? C’est en réalité une affaire bien plus sérieuse qui agite France Télévisions.
Dans la nuit du 21 juin 2025, à la veille de la Fête de la Musique, un incident technique d’envergure a paralysé plusieurs antennes du groupe. Ce lundi 23 juin, le voile se lève : il s’agirait d’un acte de malveillance, et non d’une simple défaillance technique.
Tout a commencé ce vendredi 20 juin, à 23h59, alors que Nagui présentait la fin de Taratata sur France 2. Un bruit strident soudain, puis un écran noir assorti d’un bandeau d’alerte : les téléspectateurs sont brusquement coupés de l’antenne. Le phénomène n’est pas isolé. France 2, mais aussi France 3, France 4, France 5 et France Info connaissent une interruption simultanée.
Ce que l’on pense d’abord être un simple bug technique s’avère être un arrêt brutal des diffusions sur l’ensemble du réseau national, affectant programmes, rediffusions et services d’information en continu.
France Télévisions parle d’une panne… puis d’un sabotage
Dans un premier temps, France Télévisions évoque une « panne majeure du système de climatisation des salles de serveurs ». Une explication technique qui semble plausible, d’autant que la climatisation est vitale pour éviter la surchauffe du matériel de diffusion. Mais très vite, les questions affluent. Pourquoi toutes les chaînes ont-elles été touchées au même moment ? Pourquoi le retour à l’antenne s’est-il avéré aussi complexe ?
Ce lundi 23 juin, la direction du groupe confirme ce que beaucoup soupçonnaient : la panne est due à un « acte de malveillance » extérieur. Selon le communiqué officiel publié le 24 juin, un sabotage ciblé du circuit de climatisation situé en dehors du bâtiment principal de la Maison France Télévisions serait à l’origine de l’interruption massive.
Une plainte déposée, une enquête ouverte
France Télévisions a officiellement porté plainte, annonçant vouloir aller au bout de l’investigation pour comprendre « les circonstances et les motivations de cette action ». L’affaire est désormais entre les mains de la justice et des autorités compétentes, qui devront déterminer s’il s’agit d’un acte isolé ou d’une tentative plus organisée de déstabilisation.
Le groupe audiovisuel public n’a pour l’instant donné aucune indication sur l’identité ou le profil du ou des auteurs, ni sur le niveau de sécurité des infrastructures touchées. Une chose est sûre : la vulnérabilité de ces équipements critiques soulève de sérieuses interrogations.
Des conséquences techniques et symboliques
Outre la coupure soudaine de Taratata, plusieurs émissions programmées dans la nuit ont été annulées ou interrompues. France Info, dont la régie a été partiellement endommagée, a connu des dysfonctionnements jusqu’au lendemain matin. Même après la reprise de l’antenne, des lenteurs et perturbations ont été observées dans la diffusion des bulletins d’info.
Symboliquement, cet incident arrive à un moment tendu pour France Télévisions, déjà secouée par le départ très médiatisé d’Anne-Sophie Lapix vers M6 et RTL. En interne, l’ambiance est électrique, entre incertitudes stratégiques, renouvellements de programmes et pressions liées à l’audience.
Un précédent inquiétant dans un climat sous tension
Ce sabotage rappelle que les infrastructures audiovisuelles, même protégées, ne sont pas à l’abri. À l’heure où les services publics sont souvent la cible de critiques ou de menaces, cet incident pourrait ouvrir une réflexion plus large sur la sécurité des médias nationaux.
Restent désormais plusieurs zones d’ombre : pourquoi ce sabotage ? Qui en est à l’origine ? Et quel était l’objectif réel de cette intrusion ? La suite de l’enquête dira si l’on a affaire à un acte isolé ou à un signal plus profond adressé à l’audiovisuel public français.