Le drame a été évité de peu pour Doriane et son fils Livio, 2 ans et demi, habitants du Cotentin. Ce 20 avril 2025, un simple geste du quotidien a viré à la panique après l’utilisation d’un sérum physiologique apparemment contaminé.
Un incident qui rappelle l’importance cruciale du contrôle des produits médicaux destinés aux tout-petits.
Ce dimanche, Doriane procède comme à son habitude : elle réalise un lavage de nez à son petit garçon, Livio, avec un sérum physiologique acheté la veille en pharmacie. Mais très vite, l’angoisse surgit. À peine le liquide administré, Livio montre des signes inquiétants. « Ses yeux se sont révulsés, il ne respirait presque plus, il était comme étouffé », raconte la jeune maman, encore bouleversée, sur les réseaux sociaux.
Appel d’urgence et hospitalisation immédiate
Sous le choc, Doriane n’hésite pas une seconde : elle compose le 15 pour alerter le Samu et contacte simultanément le centre antipoison. Le petit garçon est transporté en urgence à l’hôpital, où les médecins, stupéfaits par la situation, procèdent immédiatement à une série d’examens pour écarter toute complication grave. Heureusement, après quelques heures d’observation, Livio peut rentrer chez lui sain et sauf.
Le produit dégageait une forte odeur d’alcool
Rapidement, les parents s’interrogent sur l’origine de cette réaction. Le père de Livio sent et goûte le liquide suspect, constatant une odeur et un goût forts d’alcool, très éloignés de ceux d’un sérum physiologique classique. « Aux Urgences, même les soignants étaient aussi étonnés que nous », souligne Doriane. Ce constat alarmant oriente les suspicions vers une contamination du produit.
Les premières analyses tendent à confirmer cette hypothèse : le sérum physiologique pourrait contenir de l’alcool isopropylique, un solvant puissant utilisé notamment pour nettoyer les cuves de fabrication industrielle. Ce produit, hautement toxique pour les jeunes enfants, n’a évidemment rien à faire dans un sérum censé être inoffensif.
Retrait immédiat du lot concerné
Face à la gravité de l’incident, la pharmacie ayant vendu le sérum physiologique a immédiatement réagi. Le lot incriminé a été retiré de la vente et placé en quarantaine en attendant les résultats définitifs des analyses. « Il n’y a pas de risque majeur pour la santé, mais nous appliquons strictement la procédure imposée par l’ANSM », assure la société de distribution de produits pharmaceutiques.
La marque concernée par cet incident est HappyLab, précise la pharmacie. Le lot défectueux porte le numéro 25045, avec une date de péremption fixée à février 2027. Tous les clients ayant acheté ce produit sont invités à le rapporter sans délai. Une mesure de précaution essentielle pour éviter de nouveaux drames.