Changement de décor pour Benjamin Duhamel : ancien visage phare de BFMTV, le journaliste a pris la tête de l’interview politique de France Inter depuis cette rentrée.
Ce mercredi 27 août, il recevait Gabriel Attal, président de Renaissance et ancien Premier ministre, dans un échange marqué par des piques et des clarifications autour de 2027. Arrivé sur France Inter pour succéder à Léa Salamé, désormais promue à la présentation du 20 Heures de France 2, Benjamin Duhamel anime désormais chaque matin à 7h55 l’interview politique de la première radio de France. Mercredi, il s’est attaqué d’entrée à l’ambiguïté de Gabriel Attal sur ses ambitions pour la prochaine présidentielle. S’appuyant sur une déclaration publiée dans Paris Match, il lui a lancé : “En bon français, ça veut dire que je suis candidat”.
Attal esquive et s’agace
Face à cette question directe, Gabriel Attal a tenté de recadrer le débat : “Ça veut dire que je suis chef d’un parti aujourd’hui (…) Ma responsabilité, c’est de travailler un projet pour le pays”, a-t-il expliqué, insistant sur la nécessité d’élaborer un programme avant d’incarner une candidature. Duhamel, refusant la langue de bois, a relancé : “Normalement, quand on est dans la jeune génération, on en fait moins, non ?”. Ce qui a poussé l’ex-Premier ministre à hausser le ton : “C’est peut-être pas la réponse que vous souhaiteriez. Vous aimeriez une dépêche AFP qui annonce un tel est candidat”, a-t-il répliqué, légèrement piqué.
Une passe d’armes révélatrice
L’échange a mis en lumière la stratégie de Gabriel Attal : avancer ses pions pour 2027 sans se déclarer officiellement. En soulignant qu’“aujourd’hui, il y a des candidats sans projet” et que “le rôle d’un parti est de bâtir un projet avant de choisir un candidat”, il a cherché à se distinguer comme un responsable structurant, plutôt que comme un prétendant impatient.
Bayrou en ligne de mire
En fin d’entretien, Benjamin Duhamel a tenté une dernière provocation en lui demandant s’il avait un conseil à donner à François Bayrou pour “bien gérer sa sortie de Matignon”. Attal a refusé de tomber dans le piège : “Je ne suis pas là pour faire la leçon. (…) Je ferai tout pour aider le gouvernement à tenir et François Bayrou à rester Premier ministre”, a-t-il affirmé, se posant en garant de stabilité dans un contexte international tendu.
Une interview politique musclée
Avec cet échange tendu mais révélateur, Benjamin Duhamel signe l’un de ses premiers coups d’éclat à France Inter. Il installe un ton plus frontal et incisif, rappelant ses années sur BFMTV, tandis que Gabriel Attal confirme sa volonté de s’inscrire dans la course à 2027 sans franchir encore le Rubicon de la déclaration officielle.