Alors que s’ouvre ce lundi 22 septembre 2025 le procès de Cédric Jubillar aux assises du Tarn, le témoignage de son fils Louis, désormais âgé de 11 ans, apporte une dimension humaine bouleversante à une affaire déjà marquée par le mystère et la douleur.
L’enfant a confié une phrase lourde de sens, révélant son attente de vérité face à la disparition de sa mère, Delphine. Dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, Delphine Jubillar, 33 ans, infirmière, disparaissait mystérieusement de son domicile de Cagnac-les-Mines (Tarn). Son mari, Cédric, avait alerté les autorités au petit matin. Rapidement, les enquêteurs ont orienté leurs soupçons vers lui. Le couple était en instance de divorce : Delphine envisageait de refaire sa vie avec un amant, une situation qui aurait alimenté de fortes tensions. Le témoignage de Louis, alors âgé de 6 ans, décrivant une violente dispute de ses parents avant de se coucher, a pesé lourd dans l’enquête, corroboré par des voisins. Le corps de Delphine n’a jamais été retrouvé, malgré de nombreuses fouilles. Cédric Jubillar, mis en examen pour « meurtre sur conjoint », clame son innocence depuis son incarcération le 18 juin 2021.
Un procès attendu et un fils en quête de réponses
Presque cinq ans plus tard, l’ouverture du procès aux assises d’Albi marque une étape cruciale. Les débats devraient durer plusieurs semaines, le délibéré étant prévu pour le 17 octobre 2025. Pendant ce temps, Louis et sa petite sœur Elyah vivent chez leur tante maternelle Stéphanie, la sœur de Delphine. Entourés d’amour selon leurs avocats, ils demeurent toutefois profondément marqués. Louis, qui vient de fêter ses 11 ans, n’a plus vu son père depuis sa détention. Selon La Tribune du Dimanche, il aurait confié à un avocat : « Moi, de toute façon, mon papa, je voudrais le voir quand il dira la vérité. »
Des enfants soutenus mais fragilisés
L’avocate des enfants, Me Malika Chmani, a rappelé que leur placement chez leur tante avait été accepté sans contestation par Cédric Jubillar : « Les enfants étaient déjà assez marqués, traumatisés par leur histoire. » Pour Me Laurent Boguet, avocat de Louis, le garçon reste « soucieux » à l’approche des audiences, malgré un environnement familial sécurisant. La phrase de Louis traduit une colère retenue, selon Me Chmani, mais aussi l’espoir d’une vérité judiciaire qui pourrait apaiser, au moins en partie, leur douleur.
Une attente de vérité judiciaire partagée
Alors que la France suit avec attention ce procès hors norme, les mots de Louis rappellent que derrière le tumulte médiatique, il y a deux enfants privés de leur mère et coupés de leur père. Leur attente rejoint celle de nombreux proches de Delphine et d’une opinion publique émue : comprendre enfin ce qui s’est joué cette nuit de décembre 2020. Quoi qu’il advienne, le verdict attendu le 17 octobre 2025 sera une étape déterminante dans une affaire où le besoin de vérité et de justice reste immense.