Après une longue carrière, nombreux sont les retraités qui se retrouvent avec des pensions insuffisantes, nécessitant un recours au minimum vieillesse.
Cette aide, officiellement connue sous le nom d’Allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA), est souvent mal comprise en termes de ses implications pour la succession des bénéficiaires.
L’Allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) est une prestation destinée à garantir un revenu minimal aux seniors aux pensions faibles.
Pour une personne seule, le minimum vieillesse s’élève à 12 144,24 euros par an, soit 1 012,02 euros par mois. Pour un couple, ce montant peut atteindre 1 571,16 euros mensuellement.
Toutefois, contrairement à ce que beaucoup pourraient penser, l’ASPA n’est pas un don sans contrepartie mais plutôt une avance financière : l’État est en droit de récupérer les sommes versées après le décès du bénéficiaire, en se servant directement sur l’héritage laissé.
Implications pour la Succession
La récupération de l’ASPA après le décès soulève souvent des inquiétudes parmi les bénéficiaires et leurs héritiers.
Clara Darmon, experte chez France Retraite, précise que l’État ne réclame le remboursement que si l’héritage dépasse certains seuils significatifs, récemment augmentés par une réforme des retraites.
Ces seuils sont fixés à 105 300 euros en métropole et 150 000 euros en outre-mer, offrant ainsi une certaine protection aux petits patrimoines.
Modalités de Recouvrement par l’État
Le recouvrement de l’ASPA est strictement encadré. L’État ne peut prétendre à une récupération que sur la portion de la succession qui excède les seuils mentionnés, et uniquement sur l’actif net successoral.
Ce dernier est calculé en déduisant toutes les dettes, charges dues, et frais funéraires (jusqu’à 1 500 euros) de la valeur totale des biens du défunt.
Il est important de noter que, même dans ces cas, le montant récupérable par l’État est plafonné annuellement à 8 207,37 euros pour une personne seule et à 10 980,22 euros pour un couple.