À l’aube de ses 70 ans, Michèle Bernier prouve une fois de plus que la scène reste son terrain de jeu favori. De retour au Théâtre de Paris avec une nouvelle comédie, la comédienne savoure son métier, mais confie aussi la douleur intime d’avoir vu ses enfants quitter le foyer, une épreuve qu’elle qualifie de véritable déchirement.
Depuis la rentrée, Michèle Bernier partage l’affiche de Lily et Lily, une pièce de Pierre Barillet mise en scène par Marie-Pascale Osterrieth, avec qui elle collabore depuis un quart de siècle. Aux côtés de Francis Perrin, l’ancienne complice des Filles chez Philippe Bouvard retrouve un public fidèle et une énergie qui ne la quitte pas. Écartée depuis quelques années de la troupe des Enfoirés, la comédienne démontre qu’elle reste une figure incontournable du théâtre populaire français.
La promotion d’une pièce et les confidences d’une mère
À l’occasion de la promotion de ce spectacle, Michèle Bernier s’est confiée dans les médias, notamment sur Europe 1 et dans Télé Star. Et derrière l’image solaire de l’artiste se cache une épreuve plus intime : le syndrome du nid vide, qu’elle a ressenti de plein fouet lorsque ses enfants ont pris leur envol. « Avec mes enfants, nous sommes très collés alors quand la maison se vide, c’est difficile à accepter », a-t-elle confié.
La douleur du départ de Charlotte et Enzo
Issue de son union avec Bruno Gaccio, ses deux enfants, Charlotte et Enzo, ont chacun quitté le foyer, laissant leur mère face à une solitude difficile à apprivoiser. Le départ de Charlotte, l’aînée, a d’abord marqué un tournant douloureux : mère et fille partageaient des soirées entières devant des séries télévisées, un rituel que Michèle Bernier n’a plus jamais retrouvé seule. Quelques années plus tard, ce fut au tour d’Enzo de partir, laissant derrière lui le souvenir de « petits dîners complices » que sa mère avoue regretter amèrement.
Une famille toujours au cœur de sa vie
Si l’absence de ses enfants lui a pesé, la comédienne trouve aujourd’hui une consolation dans leur réussite. Charlotte Gaccio poursuit sa carrière dans la série Demain nous appartient, tandis qu’Enzo, plus discret, s’apprête à franchir la barre des 30 ans. Pour Michèle Bernier, l’amour familial reste une force, un moteur, mais aussi une nostalgie permanente qui nourrit sa sensibilité d’artiste.