Déjà fragilisé par une précédente condamnation, Sébastien Delogu se retrouve de nouveau au cœur d’une polémique.

Le député LFI des Bouches-du-Rhône est accusé d’avoir adressé un message jugé menaçant à son médecin traitant, Saïd Ouichou, également candidat déclaré à la mairie de Marseille pour 2026. Une main courante a été déposée contre lui.
Tout est parti d’un litige concernant des affiches de campagne. Saïd Ouichou, médecin et prétendant à la mairie de Marseille, a constaté que plusieurs de ses affiches avaient été recouvertes par celles de Sébastien Delogu. Dans un SMS poli, il lui a rappelé avoir demandé à ses équipes de respecter la règle tacite de ne pas arracher ni recouvrir les affiches adverses, en appelant à une « courtoisie républicaine ».

Un message au ton jugé menaçant
La réponse de l’élu LFI a été beaucoup plus abrupte. « S’il te plaît, reste à ta place… C’est la dernière fois que je te le dis », aurait-il écrit, ajoutant que le médecin ne devait « plus jamais parler de politique » avec lui. Un ton perçu comme « agressif et presque menaçant » par Saïd Ouichou, qui a choisi de déposer une main courante lundi dans un commissariat de police.
La version de l’entourage de Delogu

Les proches du député se défendent de toute dérive. Ils affirment que le SMS échangé ne contient « ni insulte ni menace », et que l’absence de plainte démontre qu’aucune infraction n’a été caractérisée. Pour eux, l’initiative de Saïd Ouichou viserait avant tout à « salir » l’image de l’élu insoumis, en pleine préparation de l’échéance municipale de 2026.
Cette nouvelle affaire intervient alors que Sébastien Delogu avait déjà été condamné en mars 2023 pour violences aggravées, après une altercation avec le proviseur adjoint et la CPE d’un lycée lors d’un blocus contre la réforme des retraites. Des faits qu’il a toujours contestés, mais qui avaient déjà terni sa réputation. L’épisode actuel ne manquera pas d’alimenter les critiques de ses opposants politiques, qui appellent régulièrement à sa démission.










