Révélé par l’humour, imposé par le cinéma, Artus enchaîne les succès sans jamais se reposer sur ses acquis. Mais malgré son ascension fulgurante, tout n’a pas toujours été rose pour l’artiste, notamment lorsqu’il revient sur son expérience mitigée dans l’émission « Danse avec les stars ».
Victor-Artus Solaro, plus connu sous le nom d’Artus, s’est d’abord fait remarquer dans On n’demande qu’à en rire, l’émission humoristique de France 2 qui servit de tremplin à une nouvelle génération de comiques. Avec son ton tranchant et son autodérision assumée, il se forge une place singulière dans le paysage humoristique français. Rapidement, il sort du cadre du stand-up pour investir la scène, le petit écran, et bientôt, les salles obscures.
Son style mêle candeur et franc-parler, une combinaison qui séduit un public de plus en plus large. Il excelle autant dans les comédies populaires comme Pourris gâtés, où il donne la réplique à Gérard Jugnot, que dans des projets plus pointus, comme Le Bureau des Légendes.
Un triomphe inattendu avec Un P’tit truc en plus
2024 marque un tournant décisif. Artus passe derrière la caméra et réalise Un P’tit truc en plus, une comédie bouleversante sur le handicap. Porté par des acteurs en situation de handicap et des non-professionnels, le film rencontre un succès retentissant. Avec plus de 10 millions d’entrées, c’est l’un des plus gros cartons du cinéma français de la décennie.
Loin de se contenter de l’étiquette de comique populaire, Artus prouve qu’il peut toucher à tout, même au drame. Son rôle dans La Pampa, film LGBTQIA+ au ton intimiste, montre l’étendue de sa palette. Il sera prochainement à l’affiche de Chien 51, un film dystopique avec Adèle Exarchopoulos. Une trajectoire d’acteur-réalisateur résolument libre.
Danse avec les stars : un souvenir contrasté
Si Artus doit beaucoup à sa participation à Danse avec les stars en 2016, notamment la rencontre avec sa compagne, il garde pourtant un goût amer de cette aventure télévisée. Invité le 9 juin 2025 dans C à Vous sur France 5, l’acteur-réalisateur revient sans détour sur cette période.
« J’ai rencontré ma femme grâce à cette émission donc je suis très heureux de l’avoir fait pour cette raison », commence-t-il, reconnaissant. Mais très vite, le ton change : « C’était un peu tendu et je ne me suis pas senti très à l’aise. Les gens autour de moi ne me mettaient pas très à l’aise. » Une confession rare, dans un milieu souvent feutré, qui souligne un malaise persistant vécu pendant l’émission. Artus ne s’embarrasse pas de faux-semblants. Sa critique de DALS, bien que mesurée, confirme qu’il choisit désormais ses projets en toute indépendance. Plus qu’un simple comédien, il s’impose comme une voix singulière, capable de dénoncer les hypocrisies du showbiz tout en proposant un cinéma populaire et inclusif.