Dans son dernier ouvrage, « 11 quai Branly », Mazarine Pingeot revisite son enfance exceptionnelle, vécue dans l’ombre des coulisses politiques françaises.
Invitée sur le plateau de « C à vous », elle a partagé des réflexions poignantes sur son expérience de vie cachée aux côtés de ses parents, François Mitterrand et Anne Pingeot, au cœur du Palais de l’Alma.
Mazarine Pingeot, désormais docteure en philosophie, explore les corridors de son enfance dans « 11 quai Branly ».
Ce récit la ramène au Palais de l’Alma, où elle a vécu discrètement de ses 6 à 9 ans. « C’est rare dans sa vie de pouvoir retourner dans un lieu dont on pense que la porte est définitivement close », a-t-elle confié à Anne-Élisabeth Lemoine.
Ce lieu symbolise pour elle à la fois un refuge et un piège, marquant une existence qu’elle devait constamment dissimuler aux yeux du monde.
Durant l’interview, Mazarine Pingeot a partagé des détails touchants sur les précautions prises pour protéger sa vie privée.
Elle se rappelle avoir fermé les yeux devant la porte du bâtiment, espérant naïvement se rendre invisible. « Je pensais qu’en fermant les yeux, on ne me voyait pas.
Ça, c’est un peu la politique de l’autruche », explique-t-elle. Ces tactiques enfantines révèlent la profonde anxiété de se faire reconnaître comme la fille illégitime d’un président en fonction.
Le secret de son existence a été spectaculairement levé le 10 novembre 1994, lorsque Paris Match a publié son visage, introduisant Mazarine au grand public. « Ça a été d’une grande violence pour moi », admet-elle.
La révélation a été un tournant, l’obligeant à s’approprier une image qu’elle croyait inexistante.