Une émotion rare a traversé le plateau d’Un dimanche à la campagne, ce 16 novembre, lorsque le récit d’Hakim Arezki a littéralement figé Matt Pokora.

Champion olympique de cécifoot, le jeune homme est revenu sur l’événement tragique qui, à 18 ans, a bouleversé sa vie à jamais. Un témoignage d’une intensité sidérante, qui a laissé la star de la chanson profondément marquée.
Hakim Arezki replonge d’abord dans l’avril 2001, en Kabylie. À l’époque, il n’est qu’un lycéen parmi d’autres, décidé à manifester pacifiquement pour dénoncer l’assassinat d’un jeune de sa région.
« On manifestait, oui, il y avait de l’agressivité en face. Mais jamais on ne s’était dit : ils vont tirer. »
Et pourtant.
Ce jour-là, la police ouvre le feu à balles réelles, parfois explosives, transformant une marche silencieuse en scène de guerre. Hakim est touché par deux projectiles. L’un explose dans son crâne, sectionnant ses nerfs optiques, anéantissant sa vue en une fraction de seconde.
« J’ai failli mourir. », confie-t-il, une phrase qui glace le plateau.
Matt Pokora, bouleversé, tente de comprendre l’impensable :
« La balle rentre par ta pommette et explose à l’intérieur de ta tête ? »
La réponse tombe, terrible. « Oui. Il m’en reste une vingtaine de fragments. »

Une prise en charge médicale dramatique
L’horreur ne s’arrête pas aux tirs. Hakim raconte ensuite l’absence totale de soins adaptés en Algérie.
Pas de chirurgie, pas de prise en charge adéquate, seulement un pansement, quelques piqûres, un plâtre.
Sidéré, Matt Pokora demande :
« Tu n’as eu aucun soin avant de partir en France ? Même pas des points de suture ? »
Une cicatrice, un pansement, rien de plus.
C’est le père d’Hakim, arrivé de France, qui se bat pour sauver son fils, obtenant un rapatriement dans des conditions d’une indécence absolue :
« Assis sur une chaise, comme un voyageur normal. Le pire voyage de ma vie. »
Sauvé, mais marqué à vie

Arrivé en France, Hakim est enfin pris en charge comme il aurait dû l’être dès les premières minutes. Les médecins parviennent à le stabiliser, à empêcher l’hémorragie, à lui sauver la vie.
Pour la vue, cependant, le verdict est irrévocable : les dégâts sont irréparables.
Cette bascule tragique, Hakim Arezki en a pourtant fait une force. Aujourd’hui champion olympique de cécifoot, il incarne une résilience hors norme, une énergie qui force l’admiration.
Son témoignage, limpide et brut, a laissé Matt Pokora littéralement sidéré :
« C’est un miracle que tu sois là pour en parler. »










