Ce vendredi, le député LFI des quartiers nord de Marseille, Sébastien Delogu, a été condamné à une amende de 5000 euros par le tribunal correctionnel pour des faits de violences aggravées envers des membres du personnel du lycée Saint-Exupéry.
L’incident, survenu en mars 2023 lors d’un blocus d’élèves contre la réforme des retraites, a vu l’élu donner des coups de pied au principal adjoint et à la conseillère principale d’éducation (CPE), selon les témoignages recueillis.
Contexte de l’Incident
L’altercation a éclaté alors que Sébastien Delogu accompagnait des grévistes de la CGT pour soutenir les élèves dans leur action de protestation. La situation s’est rapidement envenimée lorsque la CPE s’est interposée, recevant plusieurs coups de pied attribués au député. « Je ne pensais pas que ce serait possible de recevoir un coup de pied d’un élu de la République », a-t-elle exprimé lors du procès.
Réactions et Conséquences Judiciaires
Le procureur Alain Berthomieu avait initialement requis six mois de prison avec sursis et une amende de 1000 euros pour le parlementaire, qui envisage une candidature à la mairie de Marseille en 2026. Cependant, après l’analyse des vidéos de surveillance et les témoignages, le tribunal a décidé d’imposer une amende plus élevée et 3200 euros de dommages et intérêts pour le préjudice subi par les victimes.
Défense et Appel
L’avocat de Delogu, Me Yones Taguelmint, a contesté cette décision, affirmant que les images ne permettaient pas de confirmer clairement l’agression. Il a annoncé son intention de faire appel, remettant en question le raisonnement du tribunal et cherchant à obtenir un nouveau procès en appel. « On va prendre le temps d’analyser la décision et d’essayer de comprendre le cheminement intellectuel des magistrats », a-t-il déclaré, suggérant une potentielle réévaluation des faits en cour d’appel.