Chanteur à la voix envoûtante et acteur à la sensibilité rare, Marc Lavoine poursuit une trajectoire artistique à multiples facettes.
Du succès populaire de ses chansons à ses rôles sur petit et grand écran, l’artiste cultive une exigence sincère et refuse les compromis. Son passage remarqué dans la série internationale « Crossing Lines » en est un parfait exemple.
Depuis ses débuts, Marc Lavoine charme avec des textes empreints de poésie et une voix douce reconnaissable entre mille. Son tube Elle a les yeux revolver est devenu emblématique, gravé dans la mémoire de plusieurs générations de fans. Mais derrière le chanteur populaire, se cache aussi un comédien curieux, avide de se confronter à de nouveaux défis artistiques, comme l’atteste sa participation à de nombreuses séries télévisées au fil des ans.
Une aventure inattendue sur un tournage international
En 2013, Marc Lavoine rejoint le casting de la série Crossing Lines, aux côtés de Donald Sutherland et William Fichtner. Un tournant surprenant dans sa carrière, qu’il n’avait lui-même pas anticipé. « J’ai été étonné comme vous l’êtes ! Je n’aurais pas pensé à moi en premier… », avoue-t-il avec franchise. Séduit par l’opportunité de travailler avec un acteur de légende comme Donald Sutherland, il accepte le rôle d’un policier marqué par un drame personnel. Un personnage complexe, troublé, qui l’a tout de suite interpellé.
Le goût du travail bien fait
S’il se lance dans ce projet sans calcul, Marc Lavoine reste exigeant avec lui-même. « Le talent n’existe pas sans travail. Il en faut énormément pour répondre à ce qu’on attend de vous », affirme-t-il. Pour lui, l’engagement artistique est avant tout une affaire de sincérité et de passion. Il confie avoir été touché par la manière dont le créateur de la série, Ed Bernero, a dessiné le personnage avec lui, dans un processus créatif collaboratif et respectueux.
Une vision intègre du métier
Ce qui distingue Marc Lavoine, c’est sans doute sa fidélité à ses valeurs. Il rejette toute forme d’opportunisme : « Je n’ai jamais rien fait pour l’argent ou par intérêt social. J’ai toujours agi par envie, en connaissance de cause. » Une déclaration forte, à l’heure où nombreux sont ceux qui cèdent aux sirènes de la facilité. Il avoue même avoir refusé des publicités, préférant assumer ses impôts plutôt que brader son image.
Un regard lucide sur la notoriété
Dans le même entretien accordé à Puremédias, Marc Lavoine revient sur le succès international de la série, notamment aux États-Unis. S’il s’en réjouit, il insiste sur un point : « Le public est très intelligent. Il sait reconnaître ce qui est bon. » Une déclaration qui résume bien sa philosophie : ne jamais prendre les spectateurs pour des consommateurs passifs.
Au détour de cette discussion, l’artiste évoque la notoriété de Nabilla outre-Atlantique, non sans une pointe d’ironie. Il reconnaît que la célébrité peut être fulgurante, mais estime que « la vraie difficulté, c’est de durer ». « On peut devenir une vedette très vite, mais rester, c’est un autre métier. Être Jacques Tati ou Ennio Morricone, c’est autre chose. » Une mise en perspective qui souligne l’importance de la profondeur dans une carrière artistique, bien loin des effets de mode ou des stars éphémères.