Le décès d’Émilie Dequenne, emportée par un cancer rare à seulement 43 ans, a laissé un vide immense dans le cœur des cinéphiles.
Près de deux mois plus tard, sa fille unique, Milla Savarese, lui rend un vibrant hommage, transformant la douleur en engagement au service d’une cause vitale : la recherche médicale.
Le 16 mars 2025, la Belgique et le cinéma francophone perdaient l’une de leurs étoiles les plus lumineuses. Révélée en 1999 dans Rosetta, rôle qui lui avait valu le prix d’interprétation féminine à Cannes, Émilie Dequenne s’est éteinte à 43 ans, des suites d’un corticosurrénalome. Ce cancer rare de la glande surrénale, aussi fulgurant qu’injuste, a mis fin à la carrière d’une comédienne au talent éclatant, admirée pour sa sincérité et son intensité à l’écran.
La parole forte et digne de sa fille, Milla Savarese
Silencieuse depuis la disparition de sa mère, Milla Savarese a choisi de s’exprimer pour la première fois le 29 avril, sur les ondes de France Inter. Invitée aux côtés du professeur Benjamin Besse, de l’institut Gustave Roussy, la jeune femme a souhaité alerter l’opinion publique sur les enjeux liés à la recherche contre les cancers rares. “Il faut parler de ce cancer méconnu pour espérer des traitements plus efficaces”, a-t-elle souligné, rappelant le combat digne de sa mère contre la maladie.
Un message chargé d’émotion sur les réseaux sociaux
Quelques heures après son intervention, Milla a publié une série de stories poignantes sur Instagram. Remerciant chaleureusement la radio pour lui avoir donné la parole, elle a ensuite adressé une pensée bouleversante à sa mère disparue. “Maman, on ne t’oublie pas. On pense fort à toi et on va faire le bien, comme tu l’aurais voulu”, a-t-elle écrit. Une déclaration à la fois intime et universelle, traduisant la promesse d’un engagement qui survivra à la peine.
Un appel aux dons pour continuer le combat
Dans une seconde publication, la fille de l’actrice a transformé sa douleur en un appel concret : soutenir la recherche pour sauver des vies. Elle a encouragé chacun à faire un geste, aussi modeste soit-il, pour contribuer à financer les travaux de l’institut Gustave Roussy. “Il n’y a pas de petit don. Si chaque personne mettait un euro, on pourrait aller très loin, très vite”, a-t-elle insisté. Une mobilisation citoyenne, portée par l’émotion et la mémoire d’Émilie Dequenne.
Des obsèques sobres, fidèles à ses convictions
Le dernier adieu à Émilie s’est tenu dix jours après son décès, au crématorium du Père-Lachaise, en toute simplicité, conformément à ses vœux. Aucun bouquet, aucune couronne : les proches avaient été invités à faire un don à la recherche médicale plutôt qu’à déposer des fleurs. Une décision fidèle à l’esprit de l’actrice, qui espérait que sa disparition puisse servir une cause plus grande qu’elle-même.
La ville de Chièvres, d’où était originaire l’actrice, a elle aussi tenu à honorer sa mémoire, en inaugurant un “Espace Émilie Dequenne” dans son hôtel de ville. Mais c’est dans les mots de ses proches et les actions de sa fille que se dessine l’héritage le plus profond : un appel vibrant à ne pas laisser les maladies rares dans l’ombre, et à faire de la compassion un moteur de progrès. “Émilie rêvait d’un monde où l’on guérirait mieux. À nous de faire en sorte que ce rêve devienne réalité.”