Sur les réseaux sociaux, certaines vidéos provoquent l’amusement, d’autres l’indignation. Celle de María Iguazo, mère de cinq enfants, a déclenché un véritable tollé.
En s’installant illégalement dans une luxueuse villa des Baléares, cette femme a fait de son occupation une revendication publique, assumée… et filmée.
C’est dans un quartier huppé de l’île de Minorque, à Cose Noves, que María Iguazo a pris ses quartiers avec ses cinq enfants. La villa, estimée à 670 000 euros, compte quatre chambres, trois salles de bains et une piscine privée avec vue panoramique sur la mer. Une résidence de rêve que la jeune femme ne loue ni n’achète : elle s’y est installée sans autorisation, en toute illégalité, et le revendique publiquement. Face caméra, elle affirme sans détour : « Je mérite de vivre ici ».
Une vidéo virale qui scandalise l’opinion
Sur les images qu’elle diffuse fièrement sur ses réseaux sociaux, María fait visiter la maison comme si elle en était la propriétaire. « Même Beyoncé ne pourrait pas se la payer », plaisante-t-elle. La provocation est manifeste, d’autant plus que son intrusion intervient en pleine saison touristique, où le coût de la vie explose sur l’île. En quelques heures, sa vidéo est devenue virale, suscitant des milliers de commentaires, entre moqueries, colère et inquiétude.
Un phénomène pris très au sérieux par les autorités
Loin d’être un cas isolé, le squat de résidences privées est devenu un problème récurrent dans de nombreuses régions d’Europe, y compris en Espagne et en France. Face à la multiplication des affaires, le gouvernement français a récemment durci la législation en adoptant une loi, le 27 juillet dernier, visant à accélérer les procédures d’expulsion. Désormais, les squatteurs encourent des amendes plus lourdes et des expulsions plus rapides.
Une situation qui fait réagir la presse espagnole
Dans la péninsule ibérique, le site d’information Menorca.info n’a pas tardé à relayer l’affaire, dénonçant le culot d’une femme touchant 1 500 euros d’aides sociales par mois, qui revendique le droit de vivre dans une demeure haut de gamme sans verser le moindre centime. Construite sur un terrain de 800 mètres carrés, la maison occupée par María appartient à un lotissement privé très recherché. Depuis la publication de sa vidéo, les autorités locales ont été saisies.
Des ennuis judiciaires en cascade
Mais l’affaire de squat n’est que le début des mésaventures judiciaires pour la jeune mère. Selon la même source, elle a été interpellée par la Guardia Civil alors qu’elle conduisait ses enfants à l’école. Les forces de l’ordre l’ont arrêtée pour un dépassement dangereux sur la route, un acte considéré comme une infraction grave en Espagne. Mais ce n’est pas tout…
Conduite sans permis et consommation de stupéfiants
Lors de l’interpellation, María Iguazo s’est révélée en infraction à plusieurs titres : elle ne possédait pas de permis de conduire, circulait à bord d’un véhicule qui ne lui appartenait pas, et a été testée positive à la cocaïne. Le véhicule, appartenant à un voisin, a immédiatement été saisi. Elle encourt désormais des poursuites pour conduite sans permis, mise en danger de la vie d’autrui, et consommation de stupéfiants au volant.
Un cas qui alimente les tensions sociales
L’affaire a rapidement pris une dimension nationale, tant elle cristallise les tensions autour des problématiques de logement, de justice sociale et de responsabilité individuelle. Beaucoup s’indignent du sentiment d’impunité qui semble découler de son attitude provocatrice, d’autres y voient le symptôme d’un système qui laisse trop de place aux abus. Dans tous les cas, le cas de María Iguazo continue de faire couler beaucoup d’encre, bien au-delà des plages ensoleillées de Minorque.