L’affaire avait fait grand bruit : un détenu de 20 ans, incarcéré pour meurtre en bande organisée, s’était évadé en se dissimulant dans le sac de son codétenu libérable.
Après trois jours de cavale, il a été retrouvé ce lundi matin à Sathonay-Camp, dans la métropole lyonnaise. C’est aux alentours de 6 heures ce lundi 14 juillet que le fugitif a été interpellé, alors qu’il sortait discrètement d’une cave, selon un communiqué du parquet. L’homme, activement recherché depuis sa spectaculaire évasion de la prison de Corbas vendredi dernier, a été placé en garde à vue. L’opération a été menée conjointement par l’OCLCO (Office central de lutte contre le crime organisé) et la DCOS (Division de la criminalité organisée et spécialisée du Rhône), deux unités spécialisées dans les dossiers sensibles. Son complice, le codétenu dont la libération a permis l’évasion, est toujours en fuite.
Une évasion rocambolesque, révélée tardivement
Le jeune homme n’avait pas profité d’un défaut de surveillance ou d’une brèche dans le système de sécurité : il s’était littéralement caché dans le paquetage de son codétenu, qui quittait la prison en toute légalité. Un subterfuge digne d’un scénario de cinéma, mais dont la découverte n’a eu lieu que le lendemain, samedi. L’évasion a provoqué une onde de choc dans l’administration pénitentiaire, qui a immédiatement diligenté une enquête interne pour comprendre comment une telle sortie a pu passer inaperçue.
Un profil lourdement chargé
Loin d’être un détenu ordinaire, le jeune homme de 20 ans était incarcéré pour des faits particulièrement graves. Selon le parquet, il était mis en examen pour meurtre en bande organisée et infraction à la législation sur les armes, dans une affaire instruite par la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Paris. Ce type de profil est habituellement classé à haut risque, ce qui rend d’autant plus incompréhensible la légèreté apparente du contrôle à sa sortie.
Une cavale écourtée, mais de lourdes suites judiciaires
Dès sa disparition constatée, un mandat de recherche avait été émis pour « évasion en bande organisée » et « participation à une association de malfaiteurs ». Sa cavale n’aura duré que trois jours, mais elle pourrait lui coûter très cher. À ces nouvelles accusations s’ajouteront sans doute des poursuites liées à l’organisation de son évasion avec un complice, ce qui pourrait alourdir sensiblement sa peine future.