L’usage du téléphone portable au lycée pourrait vivre ses dernières heures. Emmanuel Macron a annoncé vouloir étendre, dès la rentrée prochaine, l’interdiction déjà appliquée aux écoles et aux collèges.

Une décision qui relance le débat sur l’addiction aux écrans et le rôle de l’école comme espace de concentration et d’interactions réelles.
Vendredi, le président de la République a affirmé souhaiter interdire les téléphones portables dans tous les lycées dès la rentrée prochaine. Selon lui, l’établissement scolaire doit rester un lieu d’apprentissage et d’échanges, loin des sollicitations numériques permanentes. Cette prise de position s’appuie sur les retours « globalement positifs » du dispositif Portable en pause mis en place dans les collèges, bien que tous ne l’appliquent pas encore strictement.
Une politique anti-écrans assumée

Depuis plusieurs années, Emmanuel Macron affiche une volonté de réguler plus fermement l’usage des réseaux sociaux, notamment en envisageant leur interdiction pour les moins de 15 ans. Dans cette logique, l’encadrement des téléphones dans les établissements du secondaire apparaît comme une continuité : protéger les jeunes des risques d’addiction, favoriser la concentration en classe et limiter les distractions.

Rappel de la loi de 2018 et de ses limites
L’interdiction du téléphone portable n’est pas nouvelle : depuis 2018, elle s’applique de la maternelle au collège. Pourtant, son application reste inégale. Pour renforcer son efficacité, le dispositif Portable en pause impose aux élèves de déposer leurs appareils dans des casiers ou pochettes pendant les cours.
Étendre cette mesure au lycée représenterait un tournant important, les adolescents y bénéficiant généralement d’une plus grande autonomie — et d’un usage plus intense des smartphones.










