Depuis les déclarations explosives d’Alain Souchon, le débat ne retombe pas. L’artiste, invité sur RTL le 14 novembre 2025, s’était dit effrayé par la montée du Rassemblement national, assurant toutefois que, selon lui, la France « ne sera jamais dirigée par le RN ».

Puis, dans un moment de franchise qui a embrasé les réseaux, il avait lancé : « Je ne crois pas que les Français soient assez cons pour élire quelqu’un du Front national. »
Trois jours plus tard, l’onde de choc est encore vive. Lundi 17 novembre, dans L’Heure des pros, Pascal Praud a décidé de répondre frontalement. L’animateur, visiblement exaspéré, a dénoncé une « élite culturelle » qui, selon lui, méprise ouvertement une partie du peuple dès qu’elle évoque les partis populistes ou d’extrême droite.

Il a notamment rappelé les propos de l’acteur Jacques Weber, qui avait récemment étrillé Éric Zemmour — et au passage Praud lui-même —, pour illustrer ce qu’il considère comme un réflexe systématique :
« Ils donnent des leçons depuis des quartiers sécurisés, protégés par leur digicode. »
Selon lui, ni Souchon ni Weber ne connaissent la vie quotidienne de ceux qui votent RN ou Reconquête :
« Ils ignorent tout des motivations de ces électeurs. »
« Les Jean Moulin du café de Flore » : la pique qui fait mouche

Au fil de son édito, Praud n’a pas cherché l’apaisement. Il a ridiculisé ce qu’il appelle la « résistance de salon » :
« C’est confortable pour Weber et Souchon de jouer les Jean Moulin du café de Flore. »
La formule, devenue virale, vise à pointer ce qu’il estime être une posture moraliste, adoptée depuis un environnement privilégié — une position qui « place du bon côté », selon lui, sans jamais prendre de risques.
Résultat : un nouveau brasier médiatique.
Entre ceux qui applaudissent les artistes pour leur courage politique, et ceux qui dénoncent leur supposé mépris, la polarisation est totale.










