À la veille des fêtes, l’Assemblée nationale a offert une parenthèse inattendue. Loin des passes d’armes habituelles, un échange empreint d’humour et de courtoisie a brièvement suspendu le tumulte politique.

Un moment rare, presque symbolique, où les clivages se sont effacés au profit d’un message de reconnaissance. Ce mardi 23 décembre, le Palais Bourbon a connu un instant de légèreté peu commun. À l’occasion des traditionnelles questions au gouvernement, Marine Le Pen a pris la parole sans attaque ni revendication politique. Un choix qui a surpris jusqu’aux bancs les plus aguerris, habitués à des interventions autrement plus offensives à l’approche des débats budgétaires.
Un hommage appuyé à ceux qui travaillent pendant les fêtes
Dans son intervention, Marine Le Pen a choisi de mettre en lumière les travailleurs mobilisés durant Noël. Sécurité, santé, transports, accompagnement des personnes isolées : la députée a salué l’engagement de celles et ceux qui, loin de leurs proches, assurent la continuité des services essentiels. Un discours centré sur la reconnaissance et le respect, qui a rompu avec le ton habituel des échanges parlementaires.
Une trêve politique revendiquée

Alors que certains s’attendaient à une critique voilée du gouvernement ou à une attaque sur la loi spéciale budgétaire, la présidente du groupe RN a désamorcé toute polémique. Elle a explicitement appelé à « une pause dans le combat politique », évoquant l’esprit de Noël comme un moment de paix, d’espérance et de rassemblement. Une posture rare, assumée comme telle dans un contexte institutionnel souvent sous tension.
La réplique malicieusement politique de Sébastien Lecornu
Interpellé depuis l’hémicycle, Sébastien Lecornu a répondu sur un ton tout aussi léger. « Madame Le Pen, je me demande où vous trouvez toute cette énergie », a-t-il lancé, provoquant rires et sourires sur plusieurs bancs. Une remarque loin d’être anodine, immédiatement comprise comme une pique humoristique adressée indirectement à Jordan Bardella.
Une référence qui a fait mouche
La formule du Premier ministre faisait écho à une séquence télévisée récente, lors de laquelle Jordan Bardella avait, à deux reprises, posé la même question — « Où trouve-t-il toute cette énergie ? » — à propos de figures politiques internationales. Cette répétition avait suscité moqueries et commentaires, notamment de la part de Roselyne Bachelot, qui n’avait pas caché son amusement sur le plateau.
Un consensus rare sur l’hommage rendu

Au-delà de la plaisanterie, Sébastien Lecornu a pleinement rejoint le fond du message porté par Marine Le Pen. Il a salué, à son tour, l’investissement des militaires, agents de l’État, soignants et personnels civils mobilisés entre Noël et le jour de l’An. Un consensus transversal, suffisamment rare pour être souligné, s’est dessiné dans l’hémicycle.
Une transition vers les enjeux budgétaires à venir
Sans perdre de vue les priorités politiques, le Premier ministre a toutefois rappelé l’importance des échéances à venir. La trêve de Noël, selon lui, pourrait favoriser un climat plus serein lors de la reprise des débats budgétaires prévue le 5 janvier 2026. Un budget jugé indispensable au bon fonctionnement de l’État et des services publics salués quelques instants plus tôt.










