Léa Salamé s’apprête à prendre les rênes du 20 heures de France 2, une ascension médiatique remarquable qui propulse la journaliste au sommet du paysage audiovisuel français.
L’occasion de s’intéresser à ses racines, et notamment à une figure discrète mais puissante de son entourage : son père, Ghassan Salamé, un homme d’influence au Liban comme à l’international. C’est désormais officiel : à partir de la rentrée 2025, Léa Salamé deviendra le nouveau visage du 20 heures sur France 2, succédant à Anne-Sophie Lapix, qui quittera l’antenne le 26 juin. Ce changement s’inscrit dans une vague de mouvements stratégiques au sein de l’audiovisuel français, avec l’arrivée de Cyril Hanouna sur W9, le départ d’Olivier Minne vers M6 et celui d’Agathe Lecaron des « Maternelles ».
À 45 ans, Léa Salamé quitte ainsi la matinale de France Inter, qu’elle animait depuis plus de dix ans avec Nicolas Demorand, mais devrait conserver son émission « Quelle époque ! » sur France 2, preuve de la confiance placée en elle par la direction du groupe public.
Une trajectoire portée par des racines puissantes
Derrière le parcours impressionnant de la journaliste, se cache un héritage familial hors du commun. Née au Liban, Léa Salamé est la fille de Ghassan Salamé, une figure politique majeure au pays du Cèdre. Cet intellectuel, diplomate et ancien ministre de la Culture du Liban, n’a jamais été un simple nom sur un CV : il a dirigé l’École d’affaires internationales de Sciences Po Paris, a été envoyé spécial des Nations unies en Libye entre 2017 et 2020, et occupe actuellement un rôle de premier plan dans le gouvernement de Nawaf Salam.
Son influence, bien que discrète en France, est considérable au Liban, où il est consulté dans les plus hautes sphères du pouvoir. C’est même grâce à ses recommandations que sa fille Léa a pu obtenir un premier entretien avec Jean-Pierre Elkabbach, pour intégrer LCP/Public Sénat, un point de départ décisif dans sa carrière télévisuelle.
Une famille cosmopolite et engagée
La mère de Léa Salamé, Mary Boghossian, est issue d’une prestigieuse famille arménienne de diamantaires. Elle est la sœur de Jean et Albert Boghossian, à la tête d’un empire du luxe connu dans le monde entier. Quant à la sœur cadette de Léa, Louma, elle dirige la Fondation Boghossian à Bruxelles, un espace culturel reconnu pour ses ponts entre l’Orient et l’Occident. Une famille où l’art, la diplomatie et la culture se croisent à chaque génération.
Léa Salamé incarne donc la synthèse d’une éducation exigeante, d’un héritage intellectuel solide et d’un réseau familial international. Une richesse de trajectoire qui se retrouve dans son style d’interview : incisif, cultivé, sans compromis.
Une femme entre rigueur professionnelle et vie privée exposée
Côté personnel, la journaliste partage sa vie avec le député européen Raphaël Glucksmann, homme politique engagé à gauche et fervent défenseur de la cause ukrainienne. Le couple a un fils, Gabriel, qui vient tout juste de célébrer ses 6 ans.
Concilier vie familiale, carrière télévisuelle de premier plan et héritage familial puissant n’est pas chose aisée, d’autant que le rôle de son père sur la scène politique internationale implique une certaine discrétion, voire des impératifs diplomatiques. Les moments partagés entre père et fille sont rares, mais empreints d’un profond respect mutuel.
Une figure d’avenir au cœur du service public
En devenant la première femme issue de l’immigration à présenter le JT de 20h sur France 2, Léa Salamé franchit une étape symbolique et historique. Elle s’inscrit dans la continuité d’une génération de journalistes qui mêlent exigence éditoriale, présence charismatique et capacité à dialoguer avec tous les courants du débat public.