Elle était la voix des matins sur France Inter, elle deviendra bientôt le visage des soirées de France 2. Léa Salamé s’apprête à relever l’un des défis les plus emblématiques du paysage audiovisuel français : présenter le 20h. Une étape clé dans un parcours impressionnant.
De chroniqueuse à “On n’est pas couché” à figure incontournable du journalisme politique, Léa Salamé n’a cessé de gravir les échelons. À 45 ans, elle s’installe à la tête du journal télévisé de 20 heures de France 2, succédant à Anne-Sophie Lapix. Une nomination symbolique et stratégique pour la chaîne publique, qui souhaite moderniser son offre d’information tout en s’appuyant sur une journaliste à la fois populaire et respectée.
Son engagement, sa verve et son style incisif ont séduit le public autant que les responsables de rédaction. Présentatrice de la matinale de France Inter depuis près de dix ans, animatrice du podcast “Femmes puissantes” et du talk-show “Quelle époque !”, elle a multiplié les projets avec une rigueur saluée, au point d’attirer l’attention de plusieurs patrons de médias.
Des propositions prestigieuses… mais un choix raisonné
Rodolphe Saadé, PDG de CMA CGM et nouveau propriétaire de BFMTV, aurait fait de gros efforts pour la recruter, selon les révélations de Capital. Une émission ambitieuse de 19h à 22h lui était promise, dans une grille déjà saturée. Mais malgré le chèque à six chiffres qui lui aurait été proposé, Léa Salamé a choisi la continuité et la crédibilité que représente France 2.
Ce choix s’explique aussi par une quête de stabilité personnelle. Après une décennie de réveils nocturnes pour assurer la matinale de France Inter, la journaliste pourra désormais « retrouver une vie normale », selon l’un des proches du dossier. Finies les nuits écourtées et les journées harassantes : le JT lui offre un rythme plus équilibré.
Une page se tourne à France Inter
Mi-juin, Léa Salamé a confirmé à la direction de la radio son départ de la matinale. Un choix assumé mais teinté de continuité : Adèle Van Reeth, directrice de France Inter, a annoncé que des discussions étaient en cours pour imaginer de nouveaux projets avec la journaliste. « Son histoire avec France Inter n’est pas terminée », a-t-elle déclaré, laissant entendre que Salamé pourrait revenir ponctuellement sur l’antenne, sans les contraintes horaires du passé.
Un couple toujours scruté
Sa relation avec Raphaël Glucksmann, député européen et figure montante de la gauche, aurait même failli compliquer son accession au 20h, selon certaines sources citées dans la presse. Mais France Télévisions a tranché : l’exigence professionnelle de la journaliste prévaut, malgré les spéculations autour de sa vie privée. Elle continuera d’incarner, pour beaucoup, une voix indépendante dans un univers médiatique sous tension.
Et après ?
Léa Salamé entre dans une nouvelle phase de sa carrière, à la croisée de l’information et du grand public. Le 20h reste un poste éminemment symbolique, observé, critiqué, scruté. Elle devra y imposer son style sans trahir l’exigence du rendez-vous. Une équation difficile, mais pour une professionnelle de sa trempe, sans doute exaltante.