Dans un climat politique particulièrement tendu, Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, a lancé une attaque directe contre Emmanuel Macron. Selon lui, le chef de l’État ne peut éluder sa responsabilité dans la crise actuelle et doit s’exprimer sans ambiguïté devant les Français.
Lors d’une intervention remarquée, Xavier Bertrand a fustigé Emmanuel Macron, l’accusant d’être l’architecte de la situation politique instable qui secoue le pays. « Le président de la République doit venir s’exprimer devant la nation. Il ne peut pas se laver les mains de cette situation dont il est le responsable. C’est lui qui a choisi la dissolution », a-t-il affirmé. Pour l’ancien ministre, cette décision présidentielle a directement conduit à l’impasse institutionnelle actuelle.
Dix-neuf mois de mandat à éclaircir
Bertrand insiste sur la nécessité pour Emmanuel Macron de donner des garanties et une orientation précise. « S’il veut aller jusqu’au bout, il doit dire comment il voit les choses pour les 19 mois qui restent », a-t-il martelé, pointant du doigt un manque de clarté et de vision. Dans un contexte où les tensions entre majorité et opposition s’intensifient, ce message vise à rappeler au chef de l’État son devoir de rendre des comptes.
Une offensive politique assumée
Cette sortie musclée du président des Hauts-de-France s’inscrit dans une série de critiques venues de l’opposition, qui reproche au président d’avoir précipité la France dans une crise politique en dissolvant l’Assemblée nationale. Pour Bertrand, cette dissolution est un acte lourd de conséquences, et il estime que l’Élysée doit désormais assumer ce choix en proposant une feuille de route solide et lisible pour le pays.
Une pression croissante sur Emmanuel Macron
L’intervention de Xavier Bertrand illustre la montée de la pression sur le président de la République. Alors que la stabilité politique du pays vacille, cette prise de position souligne le besoin urgent d’une clarification. Pour de nombreux observateurs, un discours présidentiel s’impose désormais afin de restaurer un minimum de confiance et de cohérence dans une séquence politique déjà chaotique.