Après des années de tensions financières et de bras de fer judiciaires, la chute est désormais officielle pour Pierre-Jean Chalençon.

L’ancien visage d’“Affaire conclue”, réputé pour sa passion napoléonienne autant que pour ses polémiques, a dû se résoudre à céder son précieux Palais Vivienne, joyau du XVIIIe siècle qu’il considérait comme son trésor absolu.
Le célèbre collectionneur vivait depuis longtemps sous la pression d’un endettement colossal, nourri par un litige persistant avec sa banque. Le Palais Vivienne, somptueux hôtel particulier de 506 m² niché au cœur du 2e arrondissement de Paris, a finalement été vendu aux enchères début novembre, mettant un terme à une bataille juridique qui durait depuis plusieurs années. L’affaire, révélée par Actu Paris, marque un tournant brutal pour celui qui avait fait de ce lieu un symbole de son univers napoléonien.

Une vente retardée à plusieurs reprises
La vente s’est déroulée le 6 novembre au tribunal judiciaire de Paris lors d’une audience décisive, après deux reports successifs. Pierre-Jean Chalençon avait tenté de gagner du temps, assurant pouvoir conclure lui-même une transaction à l’amiable ou trouver des financements de dernière minute pour apurer ses dettes. Mais ces promesses, répétées depuis des mois, n’ont jamais abouti. À l’audience, aucun acquéreur ne s’est présenté malgré un intérêt affiché au début de la procédure.
Swiss Life rachète le Palais Vivienne faute d’enchères

Dans une atmosphère pesante, seule Swiss Life, la banque créancière, a levé la main. En à peine 90 secondes, elle a racheté le bâtiment pour 8 millions d’euros, soit le prix de départ. Aucun autre enchérisseur ne s’est manifesté, scellant un scénario que beaucoup redoutaient. Ironie de l’histoire : Chalençon avait acquis ce même palais pour 4,5 millions d’euros dix ans plus tôt, rêvant d’en faire un musée consacré à Napoléon.
Des dettes encore colossales malgré la vente
Contrairement à ce qu’il espérait, cette adjudication ne clôt pas le dossier. Ses dettes envers Swiss Life dépassent en effet largement les 8 millions d’euros. En janvier 2024, un jugement les avait estimées à 9,4 millions d’euros, intérêts et pénalités compris. Ces intérêts continuant de courir, la banque pourrait réclamer encore près de 2 millions d’euros supplémentaires au collectionneur, déjà fragilisé par de nombreux revers judiciaires.










