Les Jeux Olympiques de Paris 2024 ont commencé sur une note controversée pour l’équipe féminine de football du Canada, avec des allégations d’espionnage lors des entraînements de leurs adversaires, un incident qui rappelle des pratiques douteuses passées et soulève des questions sur l’éthique dans le sport.
L’affaire a éclaté lorsque Joseph Lombardi, un analyste vidéo non accrédité, a été arrêté pour avoir utilisé un drone pour espionner l’entraînement de l’équipe de Nouvelle-Zélande. Cet incident a mené à l’exclusion de l’entraîneuse adjointe Jasmine Mander et au retrait temporaire de la sélectionneuse Pev Priestman de leurs fonctions, juste avant que le Canada ne commence sa campagne olympique avec une victoire 2-1.
Révélations et conséquences
Des révélations ultérieures ont indiqué que cette méthode d’espionnage n’était pas isolée, mais faisait partie d’une « culture systémique » d’utilisation de drones, remontant aux Jeux Olympiques de Tokyo 2021 et même à la dernière Copa America. Ces pratiques ont provoqué une onde de choc au sein de l’équipe nationale et ont terni sa réputation, avec des répercussions potentiellement graves.
Le président de Canada Soccer, Kevin Blue, a informé les joueuses de la décision définitive d’écarter la sélectionneuse Priestman, affirmant que les joueuses n’étaient pas impliquées directement et n’avaient pas vu les images capturées par le drone. Cette déclaration vise à protéger l’intégrité des joueuses et à minimiser l’impact sur leur participation aux Jeux.
Enquête en cours et impact futur
La FIFA continue d’enquêter sur cette affaire, mais aucune conclusion n’est attendue avant plusieurs jours. Pendant ce temps, l’équipe canadienne se prépare à affronter la France, un match crucial pour la première place du groupe. Cette situation complexe met en lumière les défis éthiques auxquels sont confrontées les équipes et les organisations sportives à l’échelle internationale.
En France, l’affaire est suivie avec une certaine distance par les autres équipes, mais la Fédération Française de Football reste vigilante quant aux développements et aux éventuelles sanctions. À l’international, cette affaire a soulevé des critiques sévères, comparant l’impact sur la réputation du Canada à celui du scandale de dopage de Ben Johnson en 1988.