Alors que l’automne s’installe, le Covid-19 refait surface en France. Avec l’émergence d’un nouveau variant particulièrement contagieux, les autorités sanitaires alertent sur la hausse des contaminations et la vulnérabilité accrue des personnes âgées.

Dans certains Ehpad, la situation met déjà les équipes soignantes à rude épreuve. Selon Santé publique France, plus de 26 000 nouveaux cas ont été enregistrés depuis début septembre. En cause, le variant XFG, surnommé « Frankenstein », réputé pour sa contagiosité. Dans un Ehpad de Foix, en Ariège, un quart des résidents ont été testés positifs en quelques jours, malgré une couverture vaccinale quasi totale.
Un cluster maîtrisé mais révélateur

À la résidence Bellissen, 25 pensionnaires sur 100 ont été contaminés. « Les premières remontées datent du 9 septembre », indique Édouard Douhéret, directeur du centre hospitalier intercommunal des vallées de l’Ariège. Si la plupart des malades restent pauvres en symptômes, le virus s’est diffusé à grande vitesse parmi résidents et agents. Désormais, seuls trois patients demeurent isolés, signe d’une décrue de l’épisode.
Des soignants en première ligne
Ce cluster a toutefois mis en lumière les difficultés structurelles des Ehpad. « Les résidents confinés nécessitent plus d’accompagnement individuel, notamment pour les repas », souligne Bernard Malbert, représentant FO au Chiva. Une surcharge de travail qui accentue la fatigue des équipes, déjà confrontées à un déficit chronique de personnel.
Symptômes et précautions

La reprise épidémique se constate partout dans le pays. Les signes observés restent classiques : mal de gorge, écoulement nasal, fièvre et courbatures. Chez les plus fragiles, une dégradation rapide de l’état général peut survenir. « Nous testons désormais systématiquement nos patients avec des kits combinés Covid, grippe et influenza », précise Lawrence Bories, responsable du pôle gériatrie du Chiva.
La vigilance reste de mise
Cette nouvelle vague rappelle que le virus, loin d’avoir disparu, continue de circuler activement. Pour les professionnels de santé, il s’agit d’un retour à une surveillance accrue, indispensable pour protéger les personnes âgées et immunodéprimées, premières victimes de cette résurgence automnale.










