Une séquence datant de 1973 refait surface et provoque une vague d’indignation. Jacques Dutronc, alors au sommet de sa gloire, s’y montre insistant face à deux jeunes femmes, dont une Isabelle Adjani encore mineure. Ce qui hier amusait les plateaux choque aujourd’hui une génération en quête de respect et de décence.
Depuis toujours, Jacques Dutronc cultive une image de séducteur assumé, entre ironie et provocations volontaires. Une posture qui, dans les années 70, séduisait autant qu’elle amusait. Mais en 2025, le regard porté sur certaines attitudes change radicalement. Une archive télévisée datant de 1973, exhumée récemment sur TikTok, met en lumière un épisode aujourd’hui jugé profondément malaisant.
Lors d’une émission animée par Philippe Bouvard, le chanteur apparaît en compagnie de deux jeunes actrices, Françoise Lebrun et Isabelle Adjani, alors âgée de seulement 17 ans. L’aisance de Dutronc devient rapidement une source d’inconfort visible pour les deux invitées, au point que l’animateur lui-même est contraint d’intervenir.
L’insistance déplacée face à une Isabelle Adjani adolescente
Dans l’extrait diffusé sur TikTok par le compte L’Effrontée, on entend cette description sans appel : « Jacques Dutronc met visiblement mal à l’aise Françoise Lebrun et Isabelle Adjani, qui est mineure à ce moment-là. Les deux jeunes femmes refusent clairement ses avances, mais il ne cesse d’insister. »
Le regard insistant, le ton volontairement charmeur, Dutronc semble ignorer les signaux de refus exprimés avec fermeté. Face à cette scène, Philippe Bouvard recadre l’invité en direct, lui rappelant que la jeune Isabelle est encore mineure et confiée à l’émission sous la responsabilité de ses parents. « Je vous rappelle que cette jeune personne a 17 ans et qu’elle est pensionnaire à la Comédie-Française », précise-t-il.
L’attitude du chanteur, autrefois perçue comme triviale, est aujourd’hui jugée dérangeante, notamment par une audience plus attentive aux notions de consentement et de respect.
Le malaise d’Isabelle Adjani, entre sourire contraint et refus poli
Sur les images, Isabelle Adjani garde un sourire poli, sans jamais céder à l’insistance de son interlocuteur. Malgré sa jeunesse, elle tente de poser des limites claires, en maintenant une distance visible. Pourtant, le comportement de Dutronc se poursuit : vexé d’être éconduit, il reporte rapidement son attention sur Françoise Lebrun, laissant transparaître une gêne croissante sur le plateau.
Ce moment de télévision capturé il y a plus de 50 ans revient aujourd’hui comme un miroir d’une époque révolue, où les notions de respect et de gêne étaient souvent étouffées sous le masque de l’humour potache ou de la drague légère.
Une vague de réactions outrées sur les réseaux sociaux
La publication de cette archive a immédiatement provoqué une avalanche de commentaires, témoignant de l’évolution des sensibilités. Les internautes, très majoritairement choqués, n’ont pas mâché leurs mots : « C’est insupportable », « Qu’il est lourd ! », « Une autre époque heureusement révolue », ou encore « C’étaient des enfants ».
Le visage de Dutronc, soudain fermé lorsqu’Adjani le repousse, cristallise une scène jugée violente dans sa banalité, un témoignage glaçant du sexisme ordinaire diffusé à heure de grande écoute. Les spectateurs d’hier ont laissé place à une génération plus critique, qui interroge : Comment pouvait-on trouver cela normal ?
Une légende artistique rattrapée par les usages du passé
L’image publique de Jacques Dutronc, longtemps protégée par son statut d’icône de la chanson française et de figure anticonformiste, est aujourd’hui confrontée à une relecture historique de ses comportements passés. Loin d’un lynchage, cette rediffusion suscite surtout une réflexion : où commence la limite entre la séduction et l’oppression ?
Les personnalités publiques, figures autrefois intouchables, voient leur héritage scruté sous l’œil critique de la mémoire collective. Et si aucune suite judiciaire ne découle de cet extrait ancien, il agit comme un révélateur des violences ordinaires jadis normalisées.