Alors que Michel Drucker continue d’occuper l’antenne à 82 ans, Christine Bravo dénonce une inégalité flagrante dans l’audiovisuel français. Dans un franc-parler qui lui est coutumier, l’ancienne animatrice a vivement critiqué ce qu’elle perçoit comme une forme d’injustice sexiste et générationnelle.
Avec plus de soixante ans de télévision à son actif, Michel Drucker reste l’une des figures les plus iconiques du paysage audiovisuel français. Toujours présent chaque semaine sur France 3 avec Vivement Dimanche, l’animateur au canapé rouge poursuit son aventure malgré des ennuis de santé récents. Son passage de France 2 à France 3 n’a pas entamé sa popularité, ni la fidélité de ses téléspectateurs. À 82 ans, il conserve la confiance de France Télévisions et continue de recevoir les grands noms de la culture.
Mais cette longévité, saluée par beaucoup, fait grincer des dents du côté de certaines figures historiques du PAF, et notamment chez Christine Bravo, qui ne mâche pas ses mots quand il s’agit de pointer ce qu’elle considère comme une forme de traitement inégal.
Christine Bravo fustige une télé « à deux vitesses »
Invitée sur le plateau des Grosses Têtes, Christine Bravo n’a pas caché son agacement face à la longévité télévisuelle de Michel Drucker. “Ce n’est pas humain”, a-t-elle lancé, déclenchant un silence étonné, avant de poursuivre : “Toutes les bonnes femmes au-dessus de cinquante ans se sont fait dégager de la télé parce que vieilles et moches, et l’autre, il est là, il a encore une émission !” Un coup de gueule qui soulève une question sensible : la place des femmes seniors dans les médias.
Laurent Ruquier, en bon chef d’orchestre, a tenté d’apaiser le débat en rappelant l’institution que représente Drucker. “On ne l’appelle pas l’autre, c’est notre taulier, Michel Drucker”, a-t-il objecté. Mais Bravo a maintenu ses propos, défendant l’idée que la télévision gagnerait à mettre davantage en lumière les femmes d’expérience, trop souvent évincées au profit de figures masculines âgées.
Une vie apaisée… mais toujours combative
Installée depuis 2021 en Corse, Christine Bravo semble avoir trouvé un équilibre loin des studios parisiens. Dans le petit village d’Occhiatana, elle mène une existence paisible avec son mari et ses animaux, dans un ancien moulin génois qu’elle a rénové avec passion. Elle partage régulièrement des instants de cette vie insulaire sur les réseaux sociaux, entre balades dans le maquis et dîners conviviaux.
Mais l’ancienne animatrice de Frou-Frou ne reste jamais très loin du débat public. Même si elle s’est éloignée de la télévision, son regard reste affuté et sa colère contre les discriminations bien réelle. Sa sortie contre Michel Drucker ne vise pas directement l’homme, mais plutôt ce qu’il incarne : une télé qui, selon elle, continue d’invisibiliser les femmes au-delà d’un certain âge.